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Loi Egalim: Bruno Le Maire annonce 500 contrôles dans la grande distribution

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Sur Europe 1, le ministre de l'Économie promet que les contrats seront "épluchés" et répète qu'il sera "intraitable sur le sujet".

Face à la colère des agriculteurs, le gouvernement entend montrer qu'il est à la manoeuvre en visant notamment les acteurs qui ne respectent pas la loi Egalim, censée protéger les revenus des producteurs.

Sur Europe 1 ce mercredi, Bruno Le Maire a confirmé que quatre industriels sont actuellement dans le collimateur de l'administration. Sans les nommer, il assure qu'ils pourront être "lourdement sanctionnés" à hauteur de 2% de leur chiffre d'affaires.

Christiane Lambert, présidente du COPA - 31/01
Christiane Lambert, présidente du COPA - 31/01
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Mais pour le moment, la procédure suit son cours avec quatre pré-injonctions. Le ministre rappelle qu'"il y a une procédure, un contradictoire, il y a une défense, donc respectons les règles de l'État de droit, mais je serai intraitable sur le respect des règles".

Du côté des distributeurs, "je vais lancer 500 contrôles sur les cinq grands distributeurs, c'est le double de ce que nous faisons d'habitude. On va éplucher chacune des dispositions des contrats, notamment celles concernant la préservation du revenu des agriculteurs", annonce le ministre.

Sur les soupçons de contournement de la loi Egalim à travers des centrales d'achats européennes, Bruno Le Maire rappelle que les acteurs sont contrôlés "depuis des années" et que des sanctions sont déjà tombées "contre Leclerc, de plus de 6 millions d'euros".

"Je rappelle que la loi Egalim s'applique à tous les distributeurs et s'applique aux centrales d'achats européennes. Donc je vais lancer des contrôles spécifiques pour m'assurer qu'il n'y a pas de contournement des règles, c'est à dire la protection des revenus des agriculteurs", poursuit-il.

"Je n’ai jamais eu le bras qui tremble pour faire respecter la règle, pour protéger les plus petits, en particulier les producteurs. Je ne le clame pas matin, midi et soir. Il suffit que ça se sache", assure Bruno Le Maire.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business