Jean-Luc Mélenchon appelle à taxer "les profiteurs de crise"

Face à la situation économique de la France et à l'inflation galopante qui rogne le pouvoir d'achat des Français, Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois appelé à taxer les grandes entreprises.
Lors de son discours à l'Université d'été de LFI ce dimanche, le chef de file du parti d'extrême gauche estime que la France "est en voie de tiers-mondisation quant à l'hôpital, quant à l'école, quant à la sécurité civile. C'est cette pente qu'il faut renverser, nous en avons les moyens et nous irons les chercher là où ils se trouvent".
"C'est la raison pour laquelle, au nom de l'intérêt général de notre pays, il est temps de taxer les profiteurs de crise qui se sont enrichis grossièrement pendant cette période. Il faut augmenter la contribution des très grandes entreprises au financement de la vie collective" poursuit l'ancien candidat à l'élection présidentielle.
"Comment se fait-il que la France soit le seul pays qui ne le fait pas?"
Et de prendre l'exemple des Etats-Unis "qui ont augmenté de 6 points leurs taxes sur les entreprises, qu'on aille pas nous dire que c'est un état chaviste (...) comment se fait-il que la France soit le seul pays qui ne le fait pas?".
Rappelons qu'Élisabeth Borne a affirmé ce samedi dans Le Parisien ne pas "fermer la porte" à une taxation des "super profits" des entreprises, tout en préférant que l'entreprise qui le peut "baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d'achat à ses salariés".
"Personne ne comprendrait que des entreprises dégagent des profits exceptionnels alors même que les Français peuvent être inquiets pour leur pouvoir d'achat", a affirmé Élisabeth Borne dans sa première interview depuis la pause estivale.
Mais, précise-t-elle, "je pense que le plus efficace et le plus concret pour les Français, c'est quand une entreprise, quand elle le peut, baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d'achat à ses salariés".
Jean-Luc Mélenchon a également fustigé les propos d'Emmanuel Macron qui évoquait "la fin de l'abondance". "Comment ose-t-il parler d'abondance, qui a eu de l'abondance dans ce pays? Quelle abondance, il n'y en a jamais eu, les ressources de la planète ont toujours été limitée" martèle le chef de file.