"L'espace ce n'est pas le Far West", lance le patron d'Arianespace à Elon Musk

Grand jour pour Ariaespace qui doit opérer aujourd'hui le lancement de 36 satellites pour OneWeb avec une fusée Soyouz. La mission OneWeb 8 décollera du cosmodrome de Vostochny en Sibérie.
Cette constellation doit compter au total plus de 648 satellites destinés à fournir de l'Internet haut débit dans le monde entier à des gouvernements et des entreprises. Un grain de sable comparé aux 40.000 satellites de StarLink, que compte lancer la société d'Elon Musk à destination du grand public.
"Envoyer autant de satellites en orbite basse va poser des problèmes. Nous sommes pour un espace durable, pas un espace far west. Je crains que les projets de monsieur Musk commencent à poser des problèmes pour la durabilité de l'espace", a déclaré sur BFM Business, Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace.
Collisions et monopolisation
Pour le patron français, le fondateur de Tesla et de SpaceX veut imposer dans l'espace, la loi du premier arrivé, premier servi et à terme monopoliser l'orbite basse, soit un territoire situé à 500 km de la terre.
"Il déploie des satellites sans se soucier des risques que cela peut entraîner. Il y a des risques de collisions à cause du grand nombre de satellites, mais aussi de monopolisation" du territoire spatial, craint Stéphane Israël.
A la fin de la décennie, si les projets d'Elon Musk vont à terme, il y aura 27.000 satellites seront en orbite basse. Cela aura des conséquences pour les autres projets. Selon Stéphane Israël, même Jeff Bezos a émis des protestations lorsque Elon Musk a obtenu les autorisations pour se placer à cette altitude.
"Le thème monte. Le G7 a des recommandations pour la durabilité de l'orbite basse et nous nous sommes engagés depuis plusieurs années pour cet espace durable", indique Stéphane Israël.
