Dans une vidéo, Carlos Ghosn dénonce un complot

Il avait annoncé qu’il donnerait sa vérité cette semaine. S’il n’a pu le faire en personne, Carlos Ghosn a énoncé dans une vidéo diffusée ce mardi par ses avocat à Tokyo au Japon sa version de l'affaire qui l'a ramenée en prison le 4 avril.
"C'est une histoire de complot, de conspiration, de trahison", a énoncé l’ancien patron de Renault et Nissan. "Je suis innocent de toutes les accusations et charges, et de tous les éléments qui ont donné l’image de quelqu’un dictatorial, et de cupide", a rappelé Carlos Ghosn. "C'est réellement un coup de poignard dans le dos", a-t-il poursuivi.
Il n’a en revanche donné aucun nom, comme attendu depuis la semaine dernière. S'il semble désigner les actuels dirigeants de Nissan, il n'a cité formellement personne. Pour lui, l’affaire qui le concerne a été lancée par la peur en interne chez Nissan d’une fusion entre Renault et Nissan.
"Il y avait une peur sur la prochaine étape de l’Alliance en terme de fusion, qui faisait peur à des personnes de Nissan. J’ai été le premier défendeur de l’autonomie de Nissan", a soutenu Carlos Ghosn.
"Qui a une vision pour Nissan?"
L’ancien patron de l’Alliance Renault-Nissan a aussi rappelé son amour pour le Japon et pour Nissan. "J’aime Nissan, et le Japon. Personne ne travaille 20 ans dans une compagnie sans amour, a poursuivi Carlos Ghosn. Je suis venu au Japon en 1999 sans calcul, mais parce que j’étais fasciné par le challenge, et le pays. Et grâce au travail de tous les salariés de Nissan, nous avons accompli de grandes choses".
Carlos Ghosn s’est aussi montré inquiet de l’avenir de Nissan et de l’Alliance. "Qui prends soin de Nissan, quand on voit les piètres performances du constructeur? Qui a une vision pour Nissan? Qui donne une vision pour l’Alliance?", s’est alarmé Carlos Ghosn.