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Coronavirus: la SNCF et la RATP pourraient réduire leur trafic, selon le secrétaire d'État aux Transports

"On peut s'attendre avec le pic épidémique à avoir plus de personnes absentes dans ces deux grandes entreprises publiques, d'avoir peut-être 15% ou 20% de gens absents" souligne Jean-Baptiste Djebbari.

"On peut s'attendre avec le pic épidémique à avoir plus de personnes absentes dans ces deux grandes entreprises publiques, d'avoir peut-être 15% ou 20% de gens absents" souligne Jean-Baptiste Djebbari. - Ludovic Marin-aFP

La crise du coronavirus pourrait entraîner des adaptations dans la desserte de la SNCF et de la RATP, a prévenu ce mardi Jean-Baptiste Djebbari, en raison d'une possible vague d'absentéisme pour raison médicale du personnel. Il a écarté toutefois une suspension éventuelle du trafic.

Avec du personnel atteint par la quarantaine ou absent pour raison médicale liée à l'épidémie de coronavirus, RATP et SNCF risquent de ne pouvoir assurer le programme de circulation des trains, métros, bus et tramways dont elles ont la charge.

"On peut s'attendre avec le pic épidémique à avoir plus de personnes absentes dans ces deux grandes entreprises publiques, d'avoir peut-être 15% ou 20% de gens absents", a souligné Jean-Baptiste Djebbari sur l'antenne de RTL. "Et donc comme on l'avait fait pendant la grève nous gérerons l'absentéisme, peut-être en réduisant la fréquence sur certaines lignes, peut-être en priorisant certaines autres lignes", a-t-il ajouté.

Ces mesures d'adaptation, sur lesquelles le gouvernement, la RATP et la SNCF travaillent d'ores et déjà, se feront "au jour le jour, en fonction des gens disponibles", a toutefois prévenu le secrétaire d'État aux Transports.

Pas d'arrêt pur et simple des transports publics

Interrogé sur les conséquences d'un passage au "stade 3" de l'épidémie de Covid-19, Jean-Baptiste Djebbari a cependant exclu l'hypothèse d'un arrêt pur et simple des transports publics assurées par ces deux entreprises et quelques autres.

"Il y a un caractère essentiel au maintien des transports puisque les Français vivent de leur métier. D'ailleurs en Italie ils ne font pas différemment: c'est la vie sociale qui est réduite, mais la vie économique, les déplacements professionnels, sont bien permis", a-t-il rappelé.

La semaine dernière, le secrétaire d'Était avait évoqué de possibles "restrictions" en cas de pic épidémique, "soit sur un plan géographique, soit en donnant priorité par exemple à un certain nombre de trains, en Ile-de-France ou ailleurs".

F.B avec AFP