Alstom: Montebourg étudie une montée de l'Etat au capital

Arnaud Montebourg a estimé que le dossier Alstom n'était "pas plié". - -
Arnaud Montebourg n'en finit plus de se démener pour garder la main sur le dossier Alstom. Auditionné par la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée, le ministre de l'Economie a estimé que ce dernier n'était "pas plié": "nous avons devant nous plusieurs semaines" et "le gouvernement compte utiliser ce temps pour défendre les intérêts industriels de la nation", a-t-il assuré.
Il a également indiqué que l'Etat étudiait la demande, formulée notamment par les syndicats du groupe, d'une montée de l'Etat au capital. "Cette question nous la mettons a l'étude", a-t-il ainsi déclaré devant les députés.
"Nous voulons des alliances, pas des absorptions"
Le ministre a, en outre, posé ses conditions si le projet de cession à General Electric voyait le jour. "Nous voulons des alliances, nous ne voulons pas des absorptions", a-t-il affirmé, ajoutant que le gouvernement avait demandé à GE de réfléchir à un nouveau projet consistant à apporter ses propres activités dans le ferroviaire à Alstom transport en échange de la cession des activités énergie du groupe français.
Il a également déclaré que cette opération pourrait s'inspirer du modèle forgé il y a plus de 40 ans dans les moteurs aéronautiques, où le groupe américain est associé au groupe français Safran dans CFM, une coentreprise détenue à parité entre les deux groupes.
Arnaud Montebourg a cependant reconnu que le gouvernement avait une "bonne relation avec GE", soulignant qu'il s'agissait d'une entreprise sérieuse, implantée dans la durée en France.