Pénurie de carburant: les ruptures totales se raréfient mais celles partielles restent nombreuses

Voilà plusieurs jours que le rapport entre les points rouges et les points jaunes s'inverse sur la carte des stations-service en pénurie de carburant établie et mise à jour par BFM Business. En effet, on compte désormais 1524 stations services en rupture total tandis que 2363 sont en rupture partielle, c'est-à-dire sur au moins un produit. D'après les chiffres des ministères de la Transition énergétique et de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, un site sur cinq est à présent touché au niveau national.
Cependant, la carte révèle des disparités encore prononcées entre les régions françaises. Comme depuis le début des mouvements sociaux dans les raffineries et dépôts de carburant, la façade Atlantique reste relativement épargnée, notamment le sud-ouest. Mercredi, seulement 7,7% des stations-essence de Nouvelle-Aquitaine manquaient d'au moins un carburant, un pourcentage qui chutait à 6,4% en Bretagne.
Situation toujours complexe en Île-de-France ou en Auvergne-Rhône-Alpes
Les deux régions paraissent bien vides par rapport à d'autres dont on distingue à peine les frontières. C'est notamment le cas de la Bourgogne-Franche-Comté où un tiers des stations-essence étaient en rupture de carburant mercredi. L'Île-de-France et l'Auvergne-Rhône-Alpes affichent aussi une importante densité de stations-service en difficulté avec un ratio avoisinant les 30%. On remarque également l'Occitanie où les sites en rupture totale sont nombreux en raison d'une difficulté d'acheminement ferroviaire qui n'est que faiblement compensée par les livraisons des camions-citerne.
En revanche, on perçoit clairement l'amélioration de la situation dans les Hauts-de-France et dans le Grand-Est. Pour la première région, cette embellie tient à la levée de grève dans la raffinerie de Mardyck, près de Dunkerque, qui a permis de réapprovisionner une grande partie des stations-essence du secteur. Quant à la seconde, le niveau du Rhin est désormais davantage pratiquable pour les barges qui transportent les carburants.