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Défense

Sébastien Lecornu reste ministre des Armées pour "mener à bien l'effort de réarmement"

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Alors que son nom a de nouveau circulé pour prendre la tête du nouveau gouvernement, Sébastien Lecornu vient d'être reconduit à la tête du ministère des Armées qu'il dirige depuis 2022.

Comme Bruno Retailleau, Jean-Noël Barrot ou Rachida Dati, Sébastien Lecornu fait partie des quelques ministres du gouvernement Barnier qui conservent leur portefeuille ministériel dans l'équipe de François Bayrou. Le fidèle macroniste reste ainsi à la tête du ministère des Armées, poste qu'il occupe depuis le début du second mandat d'Emmanuel Macron à l'Elysée.

Aupravant, il avait été secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire (2017-2018), puis ministre délégué chargé des Collectivités territoriales, (2018-2020), puis ministre des Outre-mer (2020-2022). "Depuis 2017, j'ai eu l'honneur de servir la France dans six gouvernements successifs", rappelle-t-il ce mardi dans un message sur son compte X (ex-Twitter).

"J'ai accepté de poursuivre avec un objectif unique: mener à bien l'effort de réarmement que nous avons engagé", ajoute-t-il, évoquant "des menaces qui s'accumulent sur notre pays, tant intérieures qu'extérieures."

Dans son post, le ministre des Armées estime notamment que la puissance militaire de la France garantit sa souveraineté, au même titre que la stabilité politique, l'équilibre budgétaire, la prospérité économique ou encore le progrès social.

Trouver des compromis, notamment avec le PS

Début décembre, Sébastien Lecornu assurait qu'il n'était pas candidat à Matignon alors que son nom était de nouveau cité pour devenir Premier ministre en remplacement de Michel Barnier.

"On a un monde qui est tout sauf stable et dans lequel il va bien falloir que les responsables politiques français prennent aussi leurs responsabilités", expliquait-il au micro de RTL. Sur le plan de la politique intérieure, il estimait qu'il fallait "tout faire pour que les socialistes se détachent de La France insoumise" (gauche radicale). 

"Je ne viens pas de la gauche, mais je suis un républicain", soulignait-il, précisant qu'il travaillait "avec la gauche républicaine" dans son département de l'Eure.

"Je pense qu'il faut qu'il y ait un dialogue effectivement, parce que la responsabilité de ma famille politique, de là où je viens, c'est de permettre au Parti socialiste d'évoluer dans sa position", ajoutait-il. "En tout cas, c'est une urgence parce que c'est un parti de gouvernement qui a donné deux présidents de la République à la France".

Face à Face : Sébastien Lecornu - 08/03
Face à Face : Sébastien Lecornu - 08/03
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Interrogé sur la nécessité de faire des concessions, il déclarait que "les Françaises et les Français, une fois qu'ils ont voté aux élections législatives anticipées, par définition, n'arrivent pas à comprendre que leurs responsables politiques ne soient pas capables de compromis". 

Timothée Talbi avec AFP