Le dernier James Bond battra-t-il tous les records?

Sorti en France ce mercredi, Mourir peut attendre, 25ème opus des aventures de l’agent 007 va-t-il battre tous les records pour un James Bond? Pour le moment, le film produit par la MGM s’impose déjà comme le plus cher de la longue saga: 250 millions de dollars, soit 5 millions de plus que Spectre, sorti en 2015, jusqu’alors détenteur du record. Pour les deux précédents James Bond, Skyfall (2012) et Quantum of Solace (2008), les producteurs s’étaient contenté de mobiliser 200 millions de dollars.
A titre de comparaison, Asterix aux Jeux Olympiques, le film français le plus cher de l’histoire -si on met de côté les films de Luc Besson tournés en anglais- a coûté moins de 80 millions d’euros.
25 millions de dollars pour Daniel Craig
Autre record que peut déjà afficher Mourir peut attendre: le record du cachet décroché par Daniel Craig. On sait que l’acteur britannique qui incarne James Bond depuis 2006 ne voulait pas endosser à nouveau le costume de 007. Et l’avantage quand on se fait désirer, c’est qu’on peut faire monter les enchères. Daniel Craig a ainsi réussi à décrocher un cachet de 25 millions de dollars.
Pour rentabiliser un film qui coûte aussi cher, il faut évidemment que le public soit au rendez-vous. L’est-il? Une semaine après sa sortie dans une petite poignée de pays (Royaume-Uni, Irlande, Suisse romande), Mourir peut attendre avait déjà généré 119,7 millions de dollars de recettes. Une première pour un blockbuster hollywoodien depuis le début de la crise sanitaire.
Record à battre: 1,1 milliard de dollars de recettes
Evidemment il est trop tôt pour dire si le record de recettes de Skyfall (1,1 milliard de dollars) peut être battu. Mais la rentabilité d’un James Bond se mesure aussi à sa capacité à faire payer les marques pour les produits que le film met –plus ou moins discrètement- en avant.
Dans Mourir peut attendre, elles sont une cinquantaine, icones de luxe, partenaires historiques (Aston Martin, Triumph, Omega, Bollinger) et marques grand public (Nokia, Adidas, Heineken). Le plus grand secret règne sur les montants payés dans le cadre de ces placements de produits.
Lors de la sortie de Skyfall, un chiffre avait circulé. Le montant payé par Heineken pour faire boire à James Bond une lampée de sa bière: 45 millions de dollars. Mais on ignore si ce chiffre inclus ou non les droits payés pour le clip publicitaire du brasseur néerlandais directement inspiré du film. Mais cela donne une idée du rôle clé que joue le placement de produits dans le modèle économique de la saga.
