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Atos: Bruno Le Maire veillera "avec fermeté" à garder la branche stratégique "sous contrôle" français

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Atos a prévu de se scinder avec, d'un côté, la branche Tech Foundations (infogérance) et, de l'autre, la branche stratégique Eviden (cloud, cybersécurité, supercalculateurs).

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a assuré mardi qu'il veillerait avec "fermeté" à ce que les activités stratégiques du groupe informatique français en difficulté Atos restent "sous contrôle exclusif de la France".

Les Experts : Atos, l'Etat doit-il intervenir ? - 27/10
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"Ma seule responsabilité et croyez-moi, je l'exercerai avec toute la fermeté nécessaire, c'est de m'assurer que les activités stratégiques d'Atos restent sous contrôle français", a déclaré Bruno Le Maire devant la commission des Affaires économiques du Sénat, rappelant que le groupe était totalement privé.

"J'ai les moyens de le faire grâce au décret sur les investissements étrangers en France pour m'assurer que le capital d'Atos sur les activités stratégiques reste sous contrôle exclusif de la France", a-t-il ajouté.

Atos, déficitaire et lourdement endetté, a prévu en 2022 de se scinder avec, d'un côté, la branche Tech Foundations (infogérance) et, de l'autre, la branche stratégique Eviden (cloud, cybersécurité, supercalculateurs).

Levée de boucliers

L'été dernier, le groupe a décidé de vendre Tech Foundations au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Eviden serait en revanche mise en Bourse, après une augmentation de capital de 900 millions d'euros.

En échange du rachat de Tech Foundations, le milliardaire avait accepté de participer à l'augmentation de capital d'Eviden à hauteur de 217 millions d'euros. Il en deviendrait alors propriétaire de 7,5% du capital.

Cette potentielle entrée de l'homme d'affaires tchèque dans une branche stratégique, qui travaille aussi pour la défense française et la dissuasion nucléaire, a suscité une levée de boucliers, notamment d'élus LR, des milieux d'affaires et de fonds actionnaires.

Début novembre, le cabinet Onepoint, qui avait échoué à racheter les activités stratégiques d'Atos en 2022, était revenu en force en devenant le premier actionnaire du groupe, avec l'objectif de pousser la direction d'Atos à modifier l'accord avec Daniel Kretinsky afin de l'écarter d'Eviden.

OC avec AFP