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Les agriculteurs quittent le port de commerce de Bordeaux

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Le blocage du port bordelais, 7e du pays pour le trafic de marchandises, était la dernière action d'envergure menée cette semaine par la Coordination rurale du Lot-et-Garonne (CR47).

Comme annoncé jeudi soir par leurs responsables, les troupes de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne ont quitté vendredi matin le port de commerce de Bordeaux, qu'elles bloquaient depuis mercredi soir dans le cadre de la mobilisation agricole.

Selon José Pérez, coprésident du syndicat qui s'était entretenu avec le Premier ministre mercredi matin au téléphone, ce dernier a répondu à leurs revendications concernant la "surtransposition" des règles imposées par l'Union européenne, qui pénaliserait certaines filières.

Agriculteurs : les blocus s’organisent – 20/11
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"Il a dit que les agriculteurs avaient raison et qu'il allait regarder, surtransposition par surtransposition, pour revenir à la réglementation européenne", a répété José Pérez vendredi matin.

"On s'était engagé, s'il faisait ça, à quitter les lieux, et de toute façon ce matin on aurait été délogés par la force, le préfet de région nous l'a dit hier. On ne veut pas leur donner cet honneur donc on va partir la tête haute", a-t-il ajouté.

Incompréhension

Le blocage du port bordelais, 7e du pays pour le trafic de marchandises, était la dernière action d'envergure menée cette semaine. Quelque 150 agriculteurs et une cinquantaine de tracteurs étaient présents jeudi selon la préfecture.

La CR47 l'avait ciblé pour dénoncer l'importation de céréales étrangères, soumises à des normes différentes de celles en vigueur en France. Mais les autorités portuaires bordelaises ont fait part de leur "incompréhension", affirmant que "Bordeaux est un port d'export céréalier au service de la filière agricole régionale" et qu'il "n'importe pas de céréales".

"La guerre est loin d'être gagnée, il va falloir qu'on y travaille, qu'on les tienne, qu'on se rencontre, qu'on échange autour d'une table mais on ne va pas lâcher, tout est prêt, on peut leur apporter les dossiers, dès lundi on appellera le Premier ministre", a poursuivi José Pérez.

"Il va falloir faire le forcing pour avoir des preuves que ce soit bien fait, dans les 15 jours, avant Noël, on ne va pas attendre l'année prochaine", a renchéri Patrick Jouy, producteur de fraises à Sainte-Livrade-sur-Lot et militant de la CR47.

Les derniers tracteurs présents ont démarré peu avant 08H00.

OC avec AFP