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Agriculteurs: la Coordination rurale bloque le port de Bordeaux

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Un convoi de la Coordination rurale, parti de son fief du Lot-et-Garonne mercredi matin, a rallié Bordeaux en soirée pour bloquer les accès au septième port de France par son trafic commercial.

Un convoi de la Coordination rurale, parti de son fief du Lot-et-Garonne mercredi matin, a rallié Bordeaux en soirée pour bloquer les accès à son port de commerce dans le cadre de la mobilisation agricole. Après huit heures de périple, plusieurs dizaines de tracteurs et remorques de la CR47 ont déversé de grandes quantités de pneus et de déchets au niveau de deux ronds-points pour fermer la route donnant accès aux installations du Grand port maritime, septième port du pays par son trafic commercial.

"Il n'y a plus rien qui rentre et rien qui sort", a lancé un des nombreux agriculteurs présents, tandis qu'une responsable du syndicat, Karine Duc, a assuré que "ce blocage est prévu pour toute la nuit a minima", avant "d'autres points de chute" par la suite.

Bloquer les importations céréalières et l'un des plus grands sites pétroliers français

A travers cette action, la Coordination rurale affiche deux objectifs principaux, à commencer par le blocage des importations céréalières venues de différents pays d'Europe car le syndicat agricole considère que certains pays européens comme l'Ukraine exercent une concurrence déloyale.

"C'est dans ces ports que transitent les céréales importées, qui ne sont pas soumises aux mêmes normes que les nôtres, et c'est quelque chose que l'on veut dénoncer", a-t-elle ajouté, précisant qu'environ 200 personnes participaient à cette action.

Le second objectif majeur est de bloquer l'un des plus grands sites pétroliers. Les ordures et déchets déversés devant toutes les entrées du site empêchent son accès à certains camions-citernes. Jeudi matin, des dizaines de tracteurs bloquaient toujours l'un des rond-point à proximité tandis que l'action restait étroitement surveillée par la police. Les agriculteurs déclarent qu'ils resteront sur place tant qu'ils n'auront pas obtenu d'engagement écrit de la part du gouvernement.

Timothée Talbi avec AFP