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Avocats, marins, danseurs... quels sont les régimes spéciaux maintenus dans la réforme des retraites?

Si la plupart des régimes spéciaux sont amenés à disparaître, quelques-uns sauvent leur tête.

La bataille sur la réforme des retraites se poursuit à l'Assemblée nationale ce mercredi, les députés vont continuer à se pencher sur la fin progressive des principaux régimes spéciaux.

Ainsi, ceux de la RATP, des industries électriques et gazières (près de 150 entreprises comme RTE, Enedis ou encore Engie), des clercs de Notaire, des employés du Conseil économique, social et environnemental et de la Banque de France, seront mis en extinction, selon la "clause du grand-père" déjà mise en oeuvre à la SNCF.

A savoir que les nouveaux embauchés seront désormais affiliés au régime général de retraite à compter du 1er septembre 2023.

Pour autant, certains régimes spéciaux sauvent leur tête.

• Les régimes autonomes qui concernent les avocats

A la différence des autres professions libérales, les avocats ont leur propre régime de retraite de base. S’y ajoute un régime complémentaire, lui aussi réservé à leur profession, qui a été réformé en 2015.

Ces deux régimes de retraite sont gérés conjointement par la Caisse nationale des barreaux français (CNBF).

La retraite de base annuelle est 1438 euros par mois en 2021, réévaluée chaque année. La retraite complémentaire moyenne est de 785 euros par mois en 2021.

L’âge du taux plein est fixé entre 65 et 67 ans selon l'année de naissance.

• Les régimes des marins

La CRM (Caisse de retraite des marins) permet aux salariés du secteur de partir en retraite à 50 ans avec 25 ans de service.

La pension est calculée sur la base d'un maximum de 25 annuités même si le marin a cotisé plus longtemps.

• Le régime de l'Opéra de Paris

Ce régime de retraite concerne tous les employés, sous contrat à durée indéterminée, de l’Opéra de Paris, y compris les danseurs, soit 1700 personnes environ.

L’âge minimum légal requis pour accéder aux droits à la retraite des danseurs est de 40 ans.

Le montant de la pension de retraite des danseurs se calcule par rapport à un salaire de référence, appelé émolument de base. Le pourcentage du taux plein étant de 75%. Celui-ci peut cependant atteindre 80% en cas de bonifications.

• Le régime de la Comédie française

Le personnel (300 salariés) de la Comédie Française bénéficie d’un régime spécial de retraite, appelé la CRPCF. Celle-ci gère pour ses affiliés le régime de retraite de base et le régime complémentaire.

Les techniciens et les salariés du service de sécurité nés après 1959 peuvent faire valoir leurs droits à 57 ans, alors que leurs collègues des services administratifs et les pensionnaires doivent attendre 62 ans.

Les sociétaires ont leur propre système. Un comédien bénéficie d'une pension à vie après dix ans d'ancienneté, correspondant à un quart de son revenu d'activité.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business