Brexit: Theresa May n'a pas exclu de rallonger la période de transition

La Première ministre britannique Theresa May. - François WALSCHAERTS / POOL / AFP
La Première ministre britannique Theresa May n'a pas exclu jeudi une prolongation de "quelques mois" de la période de transition après le Brexit, prévu pour fin mars 2019, afin d'avoir un peu plus de temps pour parvenir à un accord commercial avec l'Union européenne (UE).
"Une nouvelle idée a émergé et cette idée, à ce stade, est l'option de créer une période de transition de quelques mois", a-t-elle dit, en arrivant au sommet des 28 de l'UE, commencé mercredi. Cette possibilité "ne devrait pas être utilisée", a-t-elle cependant nuancé alors que cette perspective devrait être critiquée par les partisans d'un Brexit dur.
Prolonger la période de transition, pendant laquelle le Royaume-Uni restera dans le marché unique, ne réglerait pas la question de la frontière irlandaise. Mais cela donnerait plus de temps pour négocier un accord commercial entre l'UE et le Royaume-Uni.
Michel Barnier a suggéré de reporter d'un an
"Theresa May joue avec le feu", a commenté jeudi le Sun conservateur à propos de cette hypothèse évoquée dès l'ouverture du sommet mercredi, qu'il a qualifiée de "nouvelle reddition".
Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, avait suggéré de son côté que le Royaume-Uni puisse rester dans l'union douanière et le marché intérieur jusqu'à fin 2021, donc un an de plus que prévu initialement.
Le face-à-face de la Première ministre britannique Theresa May mercredi avec ses 27 homologues s'était déroulé dans une bien meilleure atmosphère qu'il y a un mois à Salzbourg. Mais les deux parties n'avaient pu faire qu'un constat de leurs divergences persistantes.
"Il n'y pas eu assez de progrès enregistrés" ces dernières semaines pour convoquer un nouveau sommet en novembre, comme cela avait été envisagé pour boucler les négociations, avait expliqué une source européenne jeudi.