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Union européenne

Brexit: Michel Barnier n'est pas convaincu par les dernières propositions britanniques 

Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit pour l'UE

Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit pour l'UE - Emmanuel Dunand - AFP

Le négociateur en chef du Brexit pour l'Union européenne a jugé insuffisantes les dernières propositions britanniques pour parvenir à un accord. Il a fixé à ce mardi soir la limite pour qu'un accord sur un texte légal puisse être trouvé alors que doit se tenir un Conseil européen crucial jeudi et vendredi.

Le vent d'optimisme qui soufflait sur Bruxelles depuis quelques jours est-il en train de tourner? Le négociateur du Brexit pour l'UE Michel Barnier a jugé ce mardi les dernières propositions britanniques insuffisantes pour parvenir à un accord sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. 

S'il a jugé possible de parvenir à un accord cette semaine, il a fixé ce mardi soir comme limite pour finaliser un texte juridique qui pourra être présenté au Conseil européen de jeudi et vendredi. À défaut, il proposera vraisemblablement de reprendre les discussions après le Sommet. 

"Si on veut un accord pour le sommet, il faut qu'un texte juridique soit finalisé ce soir ou au plus tard demain matin" pour être présenté aux États membres et au Parlement. Il est grand temps de transformer les bonnes intentions en texte juridique", a expliqué Michel Barnier.

Une hypothèse peu crédible aux yeux de certains États membres: "Je suis dubitatif sur la possibilité d'avoir un accord sur un texte juridique d'ici à demain", a notamment déclaré un membre du gouvernement allemand après avoir été informé de l'état des discussions avec les Britanniques. "Des progrès significatifs sont encore nécessaires", a pour sa part averti le chef de la diplomatie irlandaise Simon Coveney

"Il y a une possibilité d'accord"

De son côté, l'Élysée a dit souhaiter "une position claire dans une sens ou dans l'autre avant le Conseil européen". "Le Conseil européen ne peut pas être une enceinte de rattrapage, de poursuite de négociations techniques et détaillées. Ce soit être un moment où on acte un accord politique, où on le formalise", a indiqué le Palais. 

Et de poursuivre: "Boris Johnson a raison de dire qu'il y a un élan positif, mais un élan positif, ce n'est pas encore une option. [...] Il y a une possibilité d'accord c'est clair, c'est reconnu par tous, ce qui compte c'est ce qu'en dit le négociateur Michel Barnier, mais une possibilité d'accord n'est pas encore un accord".

Emmanuel Macron et Boris Johnson se sont d'ailleurs entretenus dans la matinée. Mais la présidence de la République n'a pas souhaité faire de commentaire sur le contenu de cet échange. 

Paul Louis