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Travailler trois jours fériés pour épargner pour sa retraite: la proposition choc de la CPME

L'entrepreneur français Amir Reza-Tofighi, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), le 15 janvier 2025 à Paris (photo d'illustration).

L'entrepreneur français Amir Reza-Tofighi, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), le 15 janvier 2025 à Paris (photo d'illustration). - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Le président de la CPME propose d'introduire une dose de capitalisation dans le système de retraites. Il suggère que les salariés travaillent trois jours fériés par an et placent cet argent sur un compte pour leur retraite.

La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) propose que les salariés travaillent trois jours fériés par an, en mettant le salaire correspondant sur un compte en vue de leur retraite, a indiqué jeudi son président Amir Reza-Tofighi.

Alors que les partenaires sociaux vont négocier, à partir de la fin février, une révision de la réforme des retraites de 2023, Amir Reza-Tofighi a considéré sur Sud Radio que "si c'est juste pour aller parler de l'âge ou du nombre de trimestres, on ne va pas y arriver".

"Il y a une réalité démographique", a-t-il rappelé, "baisse de natalité, espérance de vie qui augmente, nombre d'actifs qui diminue par rapport au nombre de retraités..." :

"Je souhaite qu'on parle des cinquante prochaines années."

Selon lui, le système actuel par répartition "doit continuer, mais il faut y ajouter une brique d'épargne populaire, de capitalisation : cela veut dire que chaque salarié va mettre de l'argent de côté pour sa retraite".

"Trois jours fériés travaillés"

"Nous proposons de mettre trois jours fériés travaillés par les collaborateurs, pas sur leur fiche de paie mais sur un compte qui leur appartient", en vue de la retraite, a-t-il détaillé, ajoutant que la CPME était "ouverte à d'autres propositions".

Le Premier ministre François Bayrou a confié aux partenaires sociaux la mission de rediscuter sans "tabou" de la réforme des retraites de 2023, sans toucher à l'équilibre financier du système, et promis de soumettre au Parlement un accord, même partiel, qui sortirait de ces négociations.

Interrogé par ailleurs sur la durée d'indemnisation du chômage, dix-huit mois actuellement, Amir Reza-Tofighi a proposé "d'adapter" cette durée "à la capacité de la personne à retrouver un emploi", en distinguant par exemple "le cadre diplômé habitant à Paris" et "une personne non diplômée dans une zone de province économiquement sinistrée".

MC avec AFP