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"Un bras d'honneur aux syndicats": Martinez répond à la lettre de Macron sur les retraites

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Le secrétaire général de la CGT dénonce la réponse du chef de l'État au courrier de l'intersyndicale demandant à être reçue pour discuter de la réforme des retraites, lors de la septième journée de manifestation contre le projet de loi.

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez déplore ce samedi au micro de BFMTV le courrier envoyé par Emmanuel Macron à l'intersyndical, en marge du cortège de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites.

"Ce n'est pas la porte-ouverte, c'est: 'allez vous faire voir'. C'est un bras d'honneur aux syndicats et au mouvement social", dénonce-t-il.

"Qu'est-ce qu'il faut faire de plus pour être entendu?", a-t-il demandé, évoquant les "provocations" du pouvoir face "à la dignité du mouvement social".

"C'est se moquer du monde. (Emmanuel Macron) essaye en deux pages de nous réexpliquer que sa réforme est bonne. (...) Plus personne ne le croit. (Le chef de l'État) ne prend pas en compte la situation du pays", estime-t-il encore.

Le président de la République a envoyé vendredi une lettre aux syndicats, en réponse à leur premier courrier, dans laquelle il assure être attentif aux "angoisse" d'une partie de la population, mais redit sa détermination à mener à bien la réforme des retraites.

Macron refuse de recevoir les syndicats

"S'il ne sous-estimait pas (le mécontentement de nombreux Français), il nous aurait reçus", lance par ailleurs le secrétaire général de la CGT dans un sourire.

Le chef de l'État a répondu vendredi par la négative à la demande des syndicats à être reçus par Emmanuel Macron. Une position impopulaire, puisque selon une nouvelle enquête "L'Opinion en direct" mené par l'institut Elabe pour BFMTV, 8 Français sur 10 (82%) estiment qu'Emmanuel Macron doit recevoir les syndicats de salariés dans les jours à venir pour évoquer la réforme des retraites.

"S'il est si sûr de lui, le président de la République n'a qu'à consulter le peuple. On verra la réponse du peuple", lance-t-il alors que se tient ce samedi une septième journée de mobilisation dans le pays.

Le texte est actuellement examiné par le Sénat. Il restait 680 amendements à examiner à la mi-journée, alors que l'exécutif et la droite espèrent voter le projet ce week-end.

Juliette Desmonceaux