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Retraites: Martinez estime que Macron "a vraiment accentué la colère" en ne recevant pas les syndicats

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Le secrétaire général de la CGT était l'invité de BFMTV ce mardi soir, à la veille de la huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites du gouvernement.

Semaine décisive pour la réforme des retraites, et la mobilisation contre celle-ci. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, était l'invité de BFMTV ce mardi soir avant une nouvelle journée de grève nationale contre le projet de loi du gouvernement. Il est notamment revenu sur la demande de l'intersyndicale d'être reçue par Emmanuel Macron, demande à laquelle le président leur a opposé une fin de non-recevoir.

"Plus les jours passent, et plus il va y avoir de la colère, et la réponse du président de la République à notre courrier a vraiment accentué cette colère", a-t-il déclaré sur notre antenne.

"Cela fait deux mois que ça dure, et on nous envoie promener [...] c'est une alerte et on n'est pas entendus", a ajouté Philippe Martinez sur BFMTV.

Olivier Mateu, représentant de la CGT dans les Bouches-du-Rhône, a assuré qu'il n'y aurait "plus de règles" en cas de recours au 49.3 par le gouvernement pour faire voter le texte, Philippe Martinez a lui aussi alerté le gouvernement. "La colère monte. Quand il y a beaucoup de colère, il peut y avoir des choses qui ne sont pas acceptables", a-t-il déclaré sur BFMTV.

Selon lui, "la situation est explosive". C'est pourquoi, il a appelé le gouvernement à faire "attention".

Il appelle à une mobilisation "importante" mercredi

Selon notre dernière enquête "L'Opinion en direct" mené par l'institut Elabe pour BFMTV, 8 Français sur 10 (82%) estiment qu'Emmanuel Macron doit recevoir les syndicats de salariés dans les jours à venir pour évoquer la réforme des retraites.

Le représentant syndical a également appelé à ce que la huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, prévue ce mercredi 15 mars, "soit importante" alors que le renseignement territorial attend jusqu'à 850.000 manifestants pour la journée de demain.

"Demain, il faut qu'il y ait encore du monde", a poursuivi le leader de la CGT, "il faut des mobilisations, on encourage évidemment tous ceux qui sont en grève reconductible sous différentes formes".

Hugues Garnier Journaliste BFMTV