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Mobilisation du 7 mars: Laurent Berger prévoit "d'autres formes d'action"

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Pour éviter un phénomène de "grève par procuration" dénoncé par certains secteurs professionnels, le secrétaire général de la CFDT a indiqué que les salariés pourraient avoir recours à "d'autres formes d'action" le 7 mars.

A quoi ressemblera la prochaine journée de mobilisation le 7 mars? Depuis l'annonce de celle-ci, l'intersyndicale a rappelé à plusieurs reprises son objectif ces derniers jours: mettre la France à l'arrêt grâce à des manifestations et grèves massives afin d'appuyer le rejet de la réforme des retraites. Alors que le projet de loi vient de quitter l'Assemblée nationale et s'apprête à être débattu par les sénateurs, Laurent Berger n'exclut pas le recours à "d'autres formes d'actions" dans deux semaines:

"Les secteurs professionnels nous disent qu’ils ne veulent plus de grève par procuration, a-t-il expliqué ce matin au micro de RFI. C’est d’autres formes d’action qui pourraient être prises pour illustrer la France à l’arrêt et la contestation massive de cette réforme des retraites."

Parmi ces types d'initiatives "différentes", le secrétaire général de la CFDT a cité l'exemple des salariés du bâtiment qui souhaiteraient mettre en place des opérations "pas de grue".

"La CFDT n'a pas changé"

Le représentant de la première organisation syndicale de France a réaffirmé son hostilité à "une réforme des retraites qui est partie à l'envers" et "déconnectée des réalités du travail: "On est parti d'"une réforme des finances publiques" au détriment d'une réforme du travail". A ce titre, il estime qu'il faut se réjouir que "des organisations syndicales soient capables de construire le plus grand mouvement social depuis les années 1990 dans notre pays" et appelle le gouvernement à faire preuve de responsabilité en écoutant cette contestation.

"Le scénario optimiste, c’est que le gouvernement comprenne que cette réforme est partie dans le mauvais sens, qu’il revienne sur l’âge légal de départ"

Laurent Berger a également répondu à la rhétorique selon laquelle la CFDT ne serait plus fidèle à sa ligne de conduite traditionnelle qui est résolument réformiste et tournée vers le compromis. "On a entendu cette petite musique selon laquelle la CFDT n’était plus comme avant, a-t-il pointé du doigt. La CFDT n’a pas changé et elle était pour un régime universel du système des retraites et ce n’est pas la CFDT qui a changé son fusil d’épaule. Aujourd’hui, c’est une forme de mépris que ressent le monde du travail."

Timothée Talbi