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Laurent Berger affirme sa volonté de "mettre la France à l'arrêt" sans confirmer de blocage général

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a confirmé à midi sur le plateau de LCI son alignement avec les organisations syndicales qui appellent à un durcissement du mouvement.

“Si le gouvernement n'abandonne pas le texte, le mouvement va se durcir”, avait prévenu Philippe Martinez, secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), samedi dernier. Ce dimanche midi, c’était au tour de la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) de préciser son alignement au mouvement.

Laurent Berger appelle la France à se mettre à l’arrêt

Son secrétaire général Laurent Berger a confirmé au Grand Jury (RTL, Le Figaro et LCI) vouloir aussi “mettre la France à l’arrêt”, accusant le gouvernement d’être à l’origine du “blocage” notamment du dialogue sur le report de l’âge légal de départ à la retraite fixé à 64 ans.

"Nous voulons faire du 7 mars une journée marquante", explique Laurent Berger. "Entre le 12 [février] et le 7 [mars], il y a largement le temps de discuter" mais pour le moment ce dernier déplore ne pas avoir “de son ou d’image de la part du gouvernement” et du Parlement.

Une définition de la “mise à l’arrêt” assez évasive

Si Laurent Berger insiste sur le fait de n’être "ni dans la menace, ni dans le blocage", ce dernier rappelle tout de même un “risque” de débordement si l'exécutif ne cède pas. "S'il y a un 49.3, il ne faut pas rêver, les gens vont réagir", partage-t-il avant de rappeler que le gouvernement fait face à “un mouvement social inédit".

En résumé, Laurent Berger évoque une “mise à l’arrêt” du pays qui n’inclurait pas nécessairement de blocages généralisés, ni même de grève reconductible de manière claire. La stratégie de la CFDT semble donc assez similaire avec celle de la CGT sur le papier mais elle reste, d'après Laurent Berger, assez différente. “Sinon nous serions un seul et même syndicat”, justifie-t-il.

Il faudra donc patienter un mois pour voir ses intentions se clarifier. En attendant, Laurent Berger souhaite faire du 7 mars prochain “une journée marquante” et qualifie la quatrième mobilisation générale contre la réforme des retraites hier comme "la plus haute mobilisation sur une question sociale un samedi depuis les années 90".

Pierre Berthoux