L'intersyndicale appelle à une forte mobilisation "dans la rue et par les grèves" dès demain

La réunion entre l'intersyndicale et la Première ministre s'est soldée par un échec. Chacun est resté campé sur ses positions. Cyril Chabanier, patron de la CFTC a pris la parole au nom de l'intersyndicale à la sortie de la réunion à Matignon en s'adressant aux Français:
"Nous appelons ces derniers à se joindre massivement aux cortèges dans toute la France pour dire non une onzième fois à cette réforme injuste et brutale", a déclaré Cyril Chabanier.
Tour à tour, les représentants des huit organisations syndicales qui composent l'intersyndicale ont appelé les Français à rejoindre la mobilisation de demain.
Pour Laurent Berger (CFDT), la "crise sociale est en train de se transformer en crise démocratique".
"On avait une crise sociale qui est en train de se transformer en crise démocratique", a déclaré le patron de la CFDT en appelant qu'un "maximum de travailleurs et de travailleuses se mobilisent" et "rejoignent les cortèges".
"Nous ressentons une colère froide"
Même ton pour Sophie Binet (CGT) qui estime qu'avec cette "fin de non-recevoir", la Première ministre "a choisi de nous renvoyer dans la rue". Elle enjoint "les travailleurs et les travailleuses" à faire grève "pour rejoindre les manifestations dans tout le pays".
"Nous ressentons une colère froide. Nous avons eu face à nous un gouvernement déconnecté des réalités de ce pays", a déclaré Sophie Binet en affirmant une "détermination à avoir une mobilisation extrêmement forte demain pour gagner le retrait de cette réforme".
Frédéric Souillot (secrétaire général de FO) prévient que l'intersyndicale est "plus déterminée que jamais" et appelle-lui aussi "demain à une forte mobilisation dans la rue et par les grèves".
Au non de l'intersyndicale, Cyril Chabanier exige une nouvelle fois "le retrait pur et simple" de la réforme. "Nous avons redit à la Première ministre qu'il ne saurait y avoir d'autre issue démocratique que le retrait du texte", a-t-il dit.
Il en appelle à "la sagesse du conseil constitutionnel qui doit entendre la juste colère des travailleurs et des travailleuses".
"La nécessité de cette réforme"
Après la sortie des syndicats, Elisabeth Borne s'est à son tour exprimée en qualifiant d'"importante" cette rencontre qui "marque néanmoins une étape importante".
"J'ai entendu tour à tour les organisations syndicales. J'ai entendu leur désaccord sur le relèvement de l'âge et j'ai pu leur redire ma conviction et celle de mon Gouvernement de la nécessité de cette réforme", a déclaré la Première ministre.
Elisabeth Borne a réaffirmé sa "disponibilité et celle de [son] Gouvernement parce que je n'envisage pas d'avancer sans les partenaires sociaux".
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