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Face au "danger", Philippe Martinez estime la réponse du gouvernement et de la SNCF "pas à la hauteur"

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Invité sur BFMTV, le secrétaire général de la CGT a défendu le droit de retrait des cheminots et assure que le mouvement social n'est pas politique.

Grève ou droit de retrait? Alerter d'un danger ou faire pression sur le gouvernement à quelques semaines d'un mouvement social au sujet des retraites? Pour Philippe Martinez invité ce soir sur BFMTV, il s'agit de ne pas tout mélanger. 

Le secrétaire général de la CGT réfute déjà le terme de "grève" employé par la direction de la SNCF et le gouvernement. "Il s'agit bien d'un droit de retrait pour garantir la sécurité des cheminots et des usagers, assure Philippe Martinez. Suite à l'accident de mercredi dernier, la CGT a lancé une alerte sociale. La direction avait prévu une réunion sur le sujet seulement vendredi après-midi. Elle a été avancée au matin. S'il n'y avait pas eu ce droit de retrait, il n'y aurait pas eu cette prise de conscience."

Surtout le patron de la CGT déplore la réponse du gouvernement et de la direction de la SNCF. "Il faut saluer la conscience professionnelle des cheminots qui ont permis d'éviter l'accident. Edouard Philippe n'a pas eu un mot pour ce contrôleur. J'ai appelé la ministre des transports vendredi matin et sa réponse n'a pas été à la hauteur du danger. Le gouvernement a jeté de l'huile sur le feu. La direction, elle, parle de sanctions, de retenus sur salaire et même de licenciements... Vous pensez que c'est à la hauteur?"

"Je fais du syndicalisme, pas de la politique"

Philippe Martinez dément en tout cas que ce mouvement inopiné était un round d'échauffement avant la grève prévue le 5 décembre prochain sur les retraites. "Je ne fais pas de la politique moi, je fais du syndicalisme, a rappelé le secrétaire général de la CGT. Il faut répondre aux questions de sécurité pour les Français qui prennent le train. Le message qui est envoyé au gouvernement concerne le service public: c'est le soucis d'un service public du ferroviaire qui ne penserait pas qu'au profit et aux économies."

Frédéric Bianchi