BFM Business
Social

À Noël, le gouvernement appelle à soutenir les petits commerçants pénalisés par les gilets jaunes

La secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher - Archives

La secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher - Archives - LUDOVIC MARIN / AFP

Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’État à l’Économie a appelé ce mardi les Français à faire le courses de Noël chez les commerçants de proximité dont les affaires souffrent du mouvement des gilets jaunes.

La secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher a appelé mardi les Français à privilégier les commerces de proximité, affectés notamment par le mouvement des "gilets jaunes", aux grandes plateformes en ligne pour leurs achats des fêtes de fin d'année.

"On a sur le territoire des commerçants et des artisans qui ont souffert cette année, notamment du fait de la crise des ‘gilets jaunes‘. Ils le disent et ils ont besoin que les Français reviennent chez eux", a lancé Agnès Pannier-Runacher lors d'un déplacement à Dijon.

"C'est une invitation, presque un défi, à faire ses cadeaux de Noël chez ses commerçants, chez ses artisans, et de préférence en privilégiant l'achat français", a-t-elle ajouté, s'exprimant devant la presse après avoir rencontré des commerçants du centre-ville dijonnais.

Plus de 6.000 commerces aidés

Le gouvernement avait déjà pris des mesures pour aider les entreprises pénalisées par le mouvement des "gilets jaunes". 6.375 entreprises ont notamment bénéficié de "mesures de bienveillance" fiscales, selon un bilan dressé mi-novembre par le gouvernement.

Le ministère de l'Economie et des Finances a aussi présenté mi-octobre une "stratégie nationale pour l'artisanat et le commerce de proximité", avec la volonté notamment de donner les moyens aux professionnels de s'adapter aux transformations numériques et écologiques.

Agnès Pannier-Runacher, qui affirme ne pas opposer "périphérie et centre-ville", a en revanche pointé mardi, dans un communiqué "des plateformes numériques étrangères qui ne paient pas leurs impôts en France".

Une enquête de la Répression des fraudes (DGCCRF) menée "en client mystère" sur des marchandises courantes sur les plus grandes plateformes en ligne a révélé qu'"une marchandise sur deux ne respectait pas la réglementation" française et européenne, a-t-elle ajouté devant les journalistes.

"On ne parle pas de s'opposer aux plateformes" en ligne, a-t-elle toutefois nuancé, appelant plutôt à accompagner les commerçants "dans leur transformation numérique": référencement sur internet, prise de rendez-vous en ligne ou développement de plateformes numériques locales.

N.G. avec AFP