Pouvoir d'achat: "souvent les statistiques s'opposent aux ressentis" reconnait Olivier Dussopt

Le message aura du mal à passer auprès des Français. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement s'échine à démontrer son efficacité sur le pouvoir d'achat. Au début du mois, Bercy dévoilait son rapport économique social et financier de la Direction générale du Trésor, censé prouver la progression du pouvoir d'achat des Français, thème central de la prochaine présidentielle.
Car ce qui devait être une facette positive du bilan du quinquennat n'est finalement pas perçu de la sorte par une majorité de Français. "Quand on a traversé une période de crise avec des privations dans nos possibilités de nous déplacer ou de consommer, il est compréhensible que le pouvoir d'achat devienne une thématique centrale" reconnait dans Les Echos le ministre délégué aux Comptes publics Olivier Dussopt.
La crise énergétique, et de façon générale le retour de l'inflation, a forcément mis à mal les résultats de l'exécutif.
"C'est un sujet compliqué, puisque souvent les statistiques s'opposent aux ressentis des personnes" poursuit Olivier Dussopt.
"Mais il nous faut répéter que le pouvoir d'achat aura augmenté durant ce quinquennat deux fois plus vite que la moyenne des dix années précédentes, et même quatre fois plus que ce que l'on a connu durant le quinquennat de François Hollande" martèle le ministre.
"Cette réalité n'est parfois pas complètement perçue par les Français, notamment par les plus défavorisés, qui font face à une augmentation des dépenses contraintes" concède-t-il.
Selon Bercy, l'action du gouvernement aurait permis aux 10% des ménages les plus modestes de bénéficier des gains les plus importants (+4%) en matière de pouvoir d'achat, tandis que les 10% les plus riches verraient leur niveau de vie progresser de 2%. Pour les autres, les gains oscilleraient entre 1,8 et 2,6%.