Plus de 6 milliards d'euros de recettes provenant des plus riches et des dépenses revues à la baisse dans le budget de l'État pour 2026

Serrage de ceinture et mise à contribution des plus riches en vue pour l'année prochaine. Le projet de loi de finances (PLF) présenté ce mardi 14 octobre par le gouvernement Lecornu II prévoit une baisse des dépenses de l'État en 2026, tandis que côté recettes, l'essentiel de l'effort proviendra des plus aisés.
"Les dépenses de l'État baisseront en 2026", hors charge de la dette et augmentation de 6,7 milliards d'euros du budget de la défense, précise le document consulté.
Le budget de l'État du gouvernement Lecornu II prévoit en effet une trentaine de milliards d'euros d'économies l'année prochaine, alors que celui défendu cet été par son prédecesseur, François Bayrou, visait pas moins de 43,8 milliards d'euros d'économies dès 2026. Ces économies passeront, entre autres, par le gel des pensions de retraite et le remplacement de l'abattement de 10% par un forfait de 2.000 euros.
Les plus aisés mis à contribution à hauteur de 6,5 milliards d'euros
Côté recettes, "l'effort en 2026 reposerait en priorité sur un effort supplémentaire des contribuables disponisant des moyens les plus importants", à hauteur de 6,5 milliards d'euros.
En effet, pourtant imaginée comme temporaire, la contribution différentielle des hauts revenus (CDHR) sera reconduite. Cette surtaxe, qui cible les ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros pour un célibataire et 500.000 euros pour un couple, fixe un taux minimal d'imposition de 20%. Une taxe sera aussi instaurée sur les holdings patrimoniales, qui sont parfois utilisées pour contourner l'impôt.
De même, la contribution exceptionnelle des grandes entreprises n'a d'exceptionnel que son nom puisqu'elle sera partiellement reconduite l'année prochaine. Elle concerne les 400 plus grandes entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires d'au moins 1 milliard d'euros en France, et devrait générer 4 milliards d'euros, soit moitié moins qu'en 2025.