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Les surtaxes "temporaires" sont prolongées: le gouvernement Lecornu reconduit les contributions "exceptionnelles" sur les grandes entreprises et les hauts revenus

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Le projet de loi de finances pour 2026, qui sera présenté en détail par le Premier ministre ce mardi durant son discours de politique générale, prévoit, sans surprise, de reconduire certaines mesures visant les entreprises et hauts revenus... alors qu'elles devaient être temporaires.

Des mesures qui n'ont d'exceptionnel que leur nom. D'après un document consulté par l'AFP, le projet de loi de finances (PLF) pour 2026, qui sera présenté par le Premier ministre ce mardi 14 octobre, prévoit de reconduire partiellement la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, alors qu'elle avait été créée l'année dernière pour être appliquée uniquement un an.

Cette surtaxe, qui concerne les 400 plus grandes entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires d'au moins 1 milliard d'euros en France, devrait générer 4 milliards d'euros, soit moitié moins qu'en 2025.

La reconduction, même partielle de cette surtaxe ne va pas ravir les grandes entreprises. D'autant plus que cette contribution, imaginée par Michel Barnier lorsqu'il était encore Premier ministre, devait bien être exceptionnelle.

Le "temps" de cette contribution supplémentaire "sera fixé dans la loi", et "ce sera un an et peut-être deux ans", avait-t-il précisé sur le plateau de l'émission L'Évènement sur France 2 le 3 octobre 2024.

La surtaxe sur les hauts revenus prolongée d'un an

Et ce n'est pas tout: la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR), elle aussi imaginée comme temporaire, sera également prolongée d'un an. Cette surtaxe, appliquée aux ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros pour un célibataire et 500.000 euros pour un couple, fixe un taux minimal d'imposition de 20%. Concrètement elle s'ajoute à la contribution exceptionnelle des hauts revenus (CEHR) qui cible ces mêmes foyers fiscaux et à l'impôt sur le revenu afin que ces derniers soient bien imposés d'au moins 20%.

Caroline Robin avec AFP