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Retraites: Michel Barnier promet d'"ouvrir le débat" pour une "amélioration" de la réforme

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Sur TF1, le nouveau Premier ministre plaide pour une "amélioration" du texte, notamment pour les personnes "les plus fragiles".

Le nouveau Premier ministre Michel Barnier entend-il revenir sur la réforme des retraites, comme le souhaitent le Nouveau Front populaire ou encore le Rassemblement national?

Lors de sa première interview sur TF1 ce vendredi 6 septembre, Michel Barnier a annoncé sa volonté de faire bouger les lignes mais sans une remise en cause complète de la réforme.

"Le président va présider et le gouvernement gouverner"

Il entend ainsi "ouvrir le débat" pour une "amélioration" de la réforme sur les retraites, notamment pour les "personnes les plus fragiles". Le tout dans un esprit de concertation avec les syndicats mais sans donner plus de détails - le Premier ministre a indiqué qu'il s'exprimerait sur cette question devant les députés.

"Je vais ouvrir le débat sur l'amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles et je le ferai avec les partenaires sociaux", a-t-il affirmé.

Partisan lors de la primaire LR en 2021 d'un report de l'âge légal à 65 ans, Michel Barnier s'est refusé à dire s'il reviendrait sur le décalage de 62 à 64 ans inscrit dans la réforme adoptée au forceps en 2023.

"Ne me demandez pas de dire où nous allons aboutir. Je veux engager sur ce sujet une amélioration, mais en respectant le cadre budgétaire", a dit le nouveau locataire de Matignon.

Respecter le cadre budgétaire

"Je m'exprimerai devant l'Assemblée nationale et aussi au Sénat dans les prochaines semaines sur ce sujet qui est très grave. On ne va pas tout remettre en cause. Cette loi a été votée dans des conditions très difficiles. Elle a exigé des débats", a-t-il exposé.

Marquant sa différence avec Emmanuel Macron pour qui un retour en arrière est une ligne rouge, il souligne que "le président va présider et le gouvernement gouverner".

"Je pense qu'on travaille mieux avec le Parlement, y compris dans les situations difficiles où nous sommes, qu'on doit respecter et prendre en compte les partenaires sociaux, les syndicats. Notre pays a besoin de syndicats forts", a-t-il encore ajouté.

Rappelons que la réforme de 2023 prévoit un relèvement progressif de l'âge à 64 ans, le Nouveau Front populaire (NFP), comme le RN, veulent revenir à 62 ans. Des voix socialistes ou centristes plaident plutôt pour rediscuter des paramètres.

OC avec AFP