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L'Insee revoit en très légère baisse sa prévision d'inflation pour 2022, à 5,2%

Après deux mois consécutifs de ralentissement, l'indice des prix devrait remonter en fin d'année. En conséquence, l'activité tricolore marquerait le pas. En moyenne sur l'année, l'inflation atteindrait 5,2%, selon l'institut de la statistique.

"Un automne lourd de menaces pour l'Europe". Dans sa dernière note de conjoncture publiée ce jeudi, l'Insee confirme un ralentissement de l'activité économique du Vieux continent en fin d'année sur fond de difficultés d'approvisionnement et d'inflation persistante dans un contexte international plus que tendu.

Si elle n'est pas épargnée, la France devrait malgré tout limiter la casse avec une croissance nulle au quatrième trimestre, après +0,2% au troisième. Si bien que l'activité tricolore progresserait de 2,6% sur l'année.

Recul des cours de pétrole, augmentation de la remise à la pompe, maintien du bouclier énergétique... En raison de prix de l'énergie "plus bas que prévu", l'institut de la statistique estime par ailleurs que l'inflation atteindrait 5,2% en moyenne sur l'ensemble de l'année 2022, contre 5,3% attendus dans sa dernière prévision.

Dans le détail, l'indice des prix à la consommation, après deux mois consécutifs de baisse, se stabiliserait autour de 5,5% en octobre sur un an avant de repartir à la hausse pour s'établir à 6,4% en décembre (contre 6,6% initialement attendus).

Cette remontée des prix s'expliquerait essentiellement par la réduction progressive de la remise à la pompe qui passera de 30 à 10 centimes en novembre. De son côté, l'inflation alimentaire continuerait de progresser "sous l'effet des hausses de prix passées" pour s'établir à 11,7% sur un an en décembre. Comme c'est le cas depuis septembre, l'alimentation resterait ainsi le premier contributeur à l'inflation d'ensemble.

Un pouvoir d'achat quasi-stable

Après une nette baisse au premier semestre (-1,6% au premier trimestre et -1,1 au deuxième), le pouvoir d'achat des Français devrait rebondir sur la seconde moitié de 2022 à la faveur de revalorisations salariales (hausse du Smic, revalorisation du point d'incide de la fonction publique...) et des mesures de soutien inscrites dans la loi sur le pouvoir d'achat votée à l'été.

Au troisième trimestre, le pouvoir d'achat du revenu disponible des ménages devrait dès lors se redresser de 1,7%, avant +0,7% sur les trois derniers mois de l'année. Au final, le pouvoir d'achat des ménages serait quasi-stable sur l'année (-0,1%) mais en baisse de 0,6% si l'on regarde son évolution par unité de consommation.

Sur le front de l'emploi enfin, la dynamique ralentirait. L'emploi total progresserait de 0,2% au troisième trimestre et de 0,1% au 4e, après +0,4% lors de chacun des deux premiers trimestres. Sur l'ensemble de l'année, 305.000 créations nettes sont attendues, soit une hausse de 1%, après +3,4% en 2021. Le taux de chômage resterait quant à lui stable au second semestre, à 7,4% de la population active.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco