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France

L'impôt à la source a permis de récolter 2 milliards d'euros de plus

Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics

Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics - Eric Piermont- AFP

La mise en place du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu a permis d'améliorer le taux de recouvrement. Le gouvernement tablait sur un milliard de recettes supplémentaires, c'est finalement le double qui est rentré dans les caisses de l'Etat a indiqué Gerald Darmanin sur France Inter.

La méthode paye. La mise en place du recouvrement à la source, effective depuis le 1er janvier, permet un meilleur taux de recouvrement. Mais les retombées sont meilleures qu'attendues. "On a récupéré 1 milliard de plus que ce qu'on avait prévu, c'est-à-dire 2 milliards d'euros supplémentaires", a déclaré le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin sur France Inter. "Sans augmenter l'impôt des Français, on a fait une réforme qui fait rentrer plus d'argent dans les caisses de l'Etat", a-t-il ajouté.

La mise en place cette année du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu a permis de "faire payer les gens qui (auparavant) auraient dû payer l'impôt mais qui fraudaient ou qui étaient phobiques administratifs", a encore indiqué M. Darmanin.

Au total, l'impôt sur le revenu, qui est payé par 16,8 millions de foyers fiscaux sur un total de 38,3 millions, rapporte chaque année près de 75 milliards d'euros à l'Etat.

Pas d'augmentation de la taxe carbone

Le projet de loi de finances pour 2020, qui sera présenté vendredi en conseil des ministres, prévoit une baisse de 5 milliards d'euros de cet impôt, grâce à une baisse de 3 points du taux d'imposition de la première tranche, qui concerne 12 millions de foyers. Cette mesure avait été annoncée par le président de la République au printemps, en réponse au mouvement des "gilets jaunes", un mouvement qui a sans doute "accéléré" les baisses d'impôts envisagées par le gouvernement, selon Gerald Darmanin.

Par ailleurs, le ministre a confirmé que la taxe carbone, un des éléments déclencheurs de la crise des "gilets jaunes", n'augmenterait pas l'an prochain, ni les années suivantes. "Il n'y aura pas d'ici la fin du quinquennat d'augmentation par la fiscalité du prix de l'essence et du diesel", a affirmé Gérald Darmanin. Le gouvernement prévoit toutefois de réduire une niche fiscale dont bénéficient certaines entreprises en matière de gazole non routier.

Par ailleurs, il envisage d'augmenter la fiscalité de 2 centimes par litre sur le gazole payé par le secteur du transport routier de marchandises pour financer les infrastructures. Des discussions sont en cours avec les transporteurs routiers.

C.C. avec AFP