Coiffure: absence de proposition salariale, négociations de nouveau suspendues

Les négociations salariales dans la coiffure sont, comme cet hiver, suspendues par l'intersyndicale qui déplore vendredi "l'absence de proposition" du patronat et la mise en place d'un groupe de travail en septembre en dépit de l'envolée de l'inflation.
"Alors que tout le monde s'accorde à dire que l'urgence sociale est à l'augmentation du pouvoir d'achat, et donc des salaires, on nous propose simplement la mise en place d'un groupe de travail en septembre (le 28, NDLR) pour une réflexion sur les éléments de la rémunération (intéressement, primes, variables...)", regrettent FO (40,5% de représentativité), la CGT (27%), la CFDT (15%) et l'Unsa (17,5%) dans un communiqué.
"Les organisations syndicales ne sont pas opposées aux négociations sur le sujet, mais elles ont indiqué que cette proposition ne pouvait pas être aujourd'hui la seule réponse des organisations patronales aux demandes des salariés", ajoutent-elles.
Des échelons rattrapés par le Smic
A la suite du blocage des négociations en janvier, celles-ci avaient finalement abouti à la signature d'un accord mais, à cause de l'inflation, deux des 12 échelons de la grille ont depuis été rattrapés par le Smic, précise Stéphanie Eymeric (FO).
"Nous avons demandé le mois dernier l'ouverture de nouvelles négociations. Mais le patronat joue la montre. Lors de la dernière réunion, jeudi, il ne nous a fait aucune proposition chiffrée", ajoute-t-elle.
Cette branche emploie environ 106.000 personnes en France. Ses organisations patronales représentatives sont l'Union nationale des entreprises de coiffure (Unec, 56,25%) et le Conseil national des entreprises de coiffure (Cnec, 43,75%).
Mi-décembre, la ministre du Travail d'alors avait cité trois branches, parmi lesquelles la coiffure, dans lesquels le dialogue social apparaissait "clairement défaillant".
Vendredi, Olivier Dussopt, le successeur de Elisabeth Borne, a annoncé qu'il réunirait le 7 juillet les partenaires sociaux pour encourager les branches professionnelles à négocier des revalorisations sur les bas salaires.
Selon les derniers chiffres du ministère, au 17 juin, sur les 171 branches suivies du régime général couvrant plus de 5000 salariés, 120 affichaient une grille comportant au moins un coefficient inférieur au Smic en vigueur.