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Finances publiques

"L'attente coûte cher": la ministre des Comptes publics veut vite un compromis sur le Budget

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Amélie de Montchalin a lancé un appel aux forces politiques afin d'"aboutir à un compromis clair dans les trois mois" sur le Budget 2026. Le plan présenté par le gouvernement prévoit près de 44 milliards d'euros d'économies.

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin veut aboutir à un projet de budget "d'ici à septembre" qui "rassemble le socle commun", et exhorte à trouver "un compromis dans un moment historique".

"Avec (le ministre de l'Économie) Eric Lombard, d'ici à septembre, nous souhaitons aboutir à un projet de budget fort qui rassemble le socle commun. Ensuite, nous nous ouvrirons aux autres forces politiques", déclare-t-elle dans un entretien à La Tribune Dimanche.

"Nous voulons aboutir à un compromis clair dans les trois mois" et "notre objectif est de trouver un accord sur l'essentiel", ajoute-t-elle. "L'attente coûte cher: en crédibilité, en épargne, en capacité à investir. Tous ceux qui brigueront la présidence en 2027 mais qui auront contribué au blocage ne seront pas crédibles", selon elle.

Interrogée sur les réactions après les annonces budgétaires du Premier ministre François Bayrou mardi -dont beaucoup de négatives-, Amélie de Montchalin répond qu'il est "normal que cela fasse l'objet de réactions". Mais "celles d'octobre ne seront peut-être pas celles de juillet".

"Trouver des gens qui ont le courage d'assumer avec nous"

"Nous sommes dans un moment particulier où il nous faut trouver des gens qui ont le courage d'assumer avec nous", dit-elle.

"Trouver un compromis dans un moment historique pour notre pays sans se renier, c'est possible", assure-t-elle.

La ministre "pense qu'il y a sur tous les bancs des hommes et des femmes qui voient que leur responsabilité est de redonner confiance aux Français et une sérénité au pays d'ici à 2027".

Semblant ainsi tendre la main aux oppositions, elle ajoute qu'"en février, nous avons adopté un meilleur budget grâce aux apports des oppositions, notamment du Parti socialiste", comme par exemple les "crédits pour l'outre-mer ou du fonds Barnier".

François Bayrou, en déplacement à Pau, a déclaré samedi se donner "deux mois" pour que le plan budgétaire présenté cette semaine "trouve son achèvement".

Marine Cardot avec AFP