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Finances publiques

"On a deux mois devant nous": François Bayrou se donne jusqu'à la rentrée pour finaliser son projet de budget

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Le Premier ministre François Bayrou s'est donné "deux mois" pour mettre un point final à son plan de rigueur budgétaire présenté cette semaine, sur lequel les oppositions le menacent de censure.

"J'ai une règle, je ne mélange pas le Tour de France et la politique nationale", a déclaré le Premier ministre François Bayrou ce samedi 19 juillet, en marge du Tour de France dans sa ville de Pau.

Invité à répondre aux critiques des oppositions sur son plan budgétaire pour réaliser près de 44 milliards d'économies en 2026, François Bayrou se donne du temps. "On a deux mois devant nous pour que ce plan trouve son achèvement", a-t-il déclaré au micro de BFMTV.

"Il y aura probablement toutes sortes de prises de parole pour préciser, affiner, répondre", a ajouté le Premier ministre.

Pendant l'été, les derniers arbitrages doivent en effet avoir lieu. Des conférences de répartition doivent se tenir jusque fin juillet, afin de répartir plus précisément les crédits et les efforts à fournir. Les ministères devraient ensuite recevoir les "lettres plafonds" en août, qui fixent leurs budgets pour 2026.

Ce n'est pas tout à fait le tour de France", mais la chaîne de "l'Himalaya", a ajouté le Premier ministre à propos du budget à finaliser pour 2026.

Un examen à l'automne

Le Premier ministre devrait ensuite finaliser la version finale du projet de loi de finances 2026, avant de saisir le Conseil d'État pour avis. Une fois qu'il aura été examiné puis finalisé par Bercy, le PLF sera présenté en Conseil des ministres, avant le premier mardi d'octobre. L'examen du PLF est prévu d’octobre à la mi-décembre.

Le plan présenté par François Bayrou mardi 15 juillet est donc amené à évoluer. Parmi les mesures dévoilées, le gouvernement veut notamment mettre en place une "année blanche", c'est-à-dire un gel des budget des ministères (hors défense) et des prestations sociales (retraites, RSA...). Cette mesure devrait permettre de dégager 7 milliards d'euros.

Le Premier ministre prévoit aussi 5 milliards d'économie sur la santé, 4 milliards avec la suppression de deux jours fériés. Le gouvernement demande aussi 5 milliards aux collectivités locales. Il espère enfin économiser près de 10 milliards en luttant contre la fraude fiscale, et en supprimant certaines niches fiscales.

Marine Cardot