Budget: Lombard salue la "responsabilité" des partis consultés et va transmettre une synthèse à Bayrou

Après une semaine de consultations, le ministre de l'Économie Éric Lombard a indiqué qu'il "transmettra demain au Premier ministre la synthèse de ces travaux", précisant que ce sera à François Bayrou de "trancher."

Après une semaine de consultations, le ministre de l'Économie Éric Lombard s'est félicité ce vendredi 10 janvier d'avoir "reçu l'ensemble des forces politiques qui ont souhaité nous rencontrer." Il a indiqué qu'il "transmettra demain au Premier ministre la synthèse de ces travaux" ainsi que "nos conclusions."

"Le Premier ministre, naturellement, tranchera et présentera dans le cadre de sa déclaration de politique générale les conclusions que nous tirons de cette semaine de consultations", a indiqué le ministre de l'Économie.

Le budget 2025 "demande des compromis"

Éric Lombard a salué "l'esprit de responsabilité et de transparence qui a animé toute cette semaine." Le locataire de Bercy a reçu depuis ce lundi l'ensemble des partis politiques représentés à l'Assemblée nationale.

La ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin a, elle, rappelé l'urgence de doter la France d'un budget, estimant que, sans cela, "la France est en mode 'service minimum'".

"Ce service minimum ne peut pas durer. Nous avons échangé sur le fait qu'il fallait aller vite. À ce titre, nous devons reprendre les textes en discussion et les amender", a-t-elle estimé,

Selon elle, le budget 2025 "demande des compromis" et a de nouveau appelé à "réduire notre déficit (...) et les dépenses" afin de "reprendre en mains nos finances publiques et donc notre avenir."

Ce vendredi, Éric Lombard a notamment reçu des députés du Rassemblement national, dont le vice-président du parti d'extrême droite Sébastien Chenu. Celui-ci a dit "rester un peu sur sa faim", évoquant toutefois de "petites victoires", comme l'engagement du gouvernement à ne pas désindexer les retraites sur l'inflation.

À gauche, ces consultations ont accru les tensions au sein du Nouveau Front populaire. Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a notamment dénoncé la "servilité" des socialistes, des écologistes et des communistes alors que ces derniers étaient reçus à Bercy.

Matthieu Heyman