Élisabeth Borne veut rendre la prime mobilité obligatoire si les entreprises ne jouent pas le jeu

Examinée à l'Assemblée nationale jusqu'à la fin de la semaine, la loi Mobilités prévoit le versement par les employeurs d'une prime sans charges sociales et sans fiscalité, d'un montant maximal de 400 euros par an pour les trajets domicile-travail effectués à vélo ou en covoiturage.
Mais pour l'heure, cette prime demeure facultative. "Ce qu'on rend obligatoire, c'est le fait que ce soit un thème de dialogue social dans l'entreprise. Les entreprises de plus de 50 salariés devront avoir une négociation entre l'employeur et les salariés sur la façon dont l'entreprise va aider les salariés à se rendre au travail", a expliqué Élisabeth Borne sur BFMTV et RMC.
Bilan après 18 mois
En cas de refus de l'employeur de verser la prime mobilité, ce dernier devra "proposer un plan d'action", a précisé la ministre des Transports. "C'est non seulement la prime, mais aussi aider les salariés par les horaires de travail, faciliter le télétravail, éventuellement faciliter le stationnement des vélos, le branchement de véhicules électriques...".
Élisabeth Borne a expliqué qu'un bilan sera fait au bout de 18 mois. "Soit les employeurs ont apporté les bonnes solutions aux employés, soit le gouvernement prendra ses responsabilités avec des obligations", a-t-elle ajouté, martelant qu'elle souhaitait "qu'il y ait des solutions pour tous les salariés pour qui les transports domicile-travail sont une galère".