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Coronavirus: va-t-on devoir limiter la circulation de l'argent liquide?

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Les supermarchés néerlandais demandent à leurs clients d'éviter le paiement en espèces pour limiter la propagation du coronavirus.

Devrons-nous bientôt abandonner l'argent liquide pour freiner la propagation du coronavirus? Ce n'est pas encore le cas en France mais nos voisins néerlandais, eux, semblent prêts à mettre de côté les pièces et les billets au profit de la carte bancaire.

L'Office central du commerce alimentaire des Pays-Bas a demandé aux clients des supermarchés de ne plus payer en espèces lors du passage en caisse afin d'éviter "autant que possible le contact entre les clients et le personnel", a rapporté cette semaine le quotidien De Telegraaf, cité par le magazine LSA.

"Lorsque les caissiers prennent de l'argent aux clients, ils se touchent souvent et sont plus susceptibles de contracter le virus", explique le quotidien néerlandais, qui précise que si on veut tout de même payer en espèces, on est invité à "laisser l'argent sur le comptoir" pour éviter tout contact avec l'employé(e) du supermarché.

Un peu plus près de chez nous, en Belgique, c'est la Stib – l'équivalent de la RATP à Bruxelles – qui refuse depuis ce vendredi matin le paiement des titres de transport en argent liquide, jusqu'au 5 avril prochain.

Un risque d'infection "très faible"

Le ministère iranien de la Santé, dont le pays est l'un des plus touchés par la pandémie, avait déconseillé dès la semaine dernière l'utilisation de l'argent liquide, tandis qu'en Corée du Sud la circulation de la monnaie a été interrompue pendant deux semaines pour la désinfecter.

La France, elle, n'envisage pas encore ce type de mesure, sauf au Louvre, "Le risque d'être infecté par le covid-19 en touchant des pièces de monnaie, billets de banque ou cartes de crédit, est très faible", assurait le ministère de la Santé dans un tweet la semaine passée.

Jérémy Bruno