Contrôle du pass sanitaire "au faciès": la SNCF réagit aux accusations d'une députée insoumise

. - Thomas SAMSON © 2019 AFP
Règlement de comptes sur Twitter. Un dirigeant de la SNCF s'est élevé vendredi contre des accusations formulées par une députée insoumise sur des contrôles au faciès liés à l'obligation du pass sanitaire dans les trains longue distance.
Relayant une information sur Twitter sur la possibilité de voir la SNCF mettre en place des contrôles aléatoires du pass sanitaire, Mathilde Panot, vice-présidente du groupe LFI à l'Assemblée, avait écrit la veille, jeudi 22 juillet: "Nous contrôlerons de façon plus vigilante et accrue les arabes et les noirs", suivi du hashtag"#TraduisonsLes".
Ce tweet a provoqué de nombreuses réactions sur la plateforme, dont celui de l'utilisateur "Cheminot" qui a invité Mathilde Panot à "supprimer ce tweet, s'excuser et s'expliquer", en faisant valoir que "la SNCF c'est les cheminots qui la font (...) qui continuent de subir comme d'autres", tandis que "les fachos, on ne les aime pas bien chez nous, depuis toujours".
En réponse, Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne, a affirmé qu'elle ne mettait "pas en cause les cheminots avec qui j'ai partagé et partage tant de combats, mais bien la direction de la SNCF" et le gouvernement. Citant le Défenseur des droits, elle a affirmé que "les personnes perçues comme noires ou arabes ont 20 fois plus de risque de se faire contrôler".
Le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet, également sur Twitter, a de son côté indiqué vendredi "s'associe(r) à tous les cheminots qui sont offensés par votre tweet, alors que nous sommes au service de tous et profondément attachés aux valeurs républicaines", ajoutant être "à votre disposition pour vous présenter notre travail sur le pass sanitaire".
Dès la publication du tweet initial de Mathilde Panot, en plein débat sur l'adoption d'un nouveau projet de loi anti-Covid avec à la clef l'extension du pass sanitaire, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari avait répondu sur Twitter avec une photo montrant le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, la main sur le front et les yeux dans une gestuelle d'incrédulité.