Les Français retrouvent goût aux bonbons

Les confiseurs ont le sourire. L’année 2022 a été marquée en France par une croissance des ventes qu’ils n’avaient plus observée depuis longtemps. Le chiffre d’affaires du secteur a, sur fond d’inflation, augmenté de 14% à 1,455 milliards d’euros, selon les données du syndicat des confiseurs de France révélées ce mercredi par le journal LSA.
L’an passé il s’est vendu en France près de 140.000 tonnes de bonbons, sucettes et autres douceurs, bien au-dessus de ce que les commerçants écoulaient avant la crise Covid. Même les chewings-gums dont les ventes étaient en perte de vitesse depuis plus de dix ans ont terminé 2022 sur une légère croissance par rapport à 2021. L’embellie dont bénéficient les confiseurs se poursuit cette année, avec une croissance (en volume, hors chewing-gum) de 3,6% au 1er trimestre.
L'effet Halloween s'amplifie
Trois raisons expliquent ce rebond. La première est d’ordre arithmétique. Avec ce qu’on appelle un effet de base. La croissance des ventes fait suite à la chute imputable à la pandémie de Covid. En 2020, les cinémas fermés comme les fêtes d’anniversaires proscrites ont été autant d’occasions de consommation dont ne bénéficiaient plus les confiseurs.
Il y a, par ailleurs, le fait que de plus en plus d’enfants fêtent Halloween en imitant les petits Américains. Se déguiser et faire le tour des maisons, des appartements, du voisinage pour quémander quelques friandises s’impose doucement dans les familles françaises.
Avec l'inflation, les bonbons sont préférés au chocolat
La troisième raison expliquant le rebond est plus trivialement économique: le prix du chocolat qui a connu l’an passé une forte poussée. Au moment d’acheter, on compare les prix et, même si l’envolée des cours du sucre, eu un effet inflationniste sur celui des bonbons, les petits nounours gélifiés paraissent néanmoins plus abordables que leurs grands frères chocolatés voire qu’une simple tablette.
Même les parents se laissent plus souvent tentés par ces produits de substitution aux douceurs cacaotées. Les ventes de spécialités régionales comme les calissons et le nougat s’affichent en nette hausse: +17,7% en volume à la fin du premier trimestre pour la spécialité d’Aix-en-Provence et quasiment 15% de mieux pour celle de Montélimar.
