La grève du 5 décembre a plutôt profité aux hyper et supermarchés

- - Denis CHARLET / AFP
La grève contre les réformes des retraites pénalise de nombreux secteurs d’activités, et notamment les commerces. Mais la grande distribution, elle, semble tirer plutôt son épingle du jeu. Les ventes des hyper et des supermarchés ont été meilleures le 5 décembre qu'un premier jeudi de décembre lors d’une année "normale", selon des chiffres Nielsen paru jeudi.
Les ventes alimentaires des hyper et des supermarchés de la première journée de grève contre la réforme des retraites ont atteint un total de 304 millions d’euros en France, a établi le cabinet. Certes, c’est moins que le jeudi 6 décembre 2018, mais cette date n’est pas une bonne base de comparaison, explique Nielsen.
En effet, l’année dernière, le mouvement des gilets jaunes poussait les Français à faire leurs courses alimentaires la semaine plutôt que le week-end. Du coup, les ventes du jeudi 6 décembre 2018 (347 millions d’euros), étaient largement supérieures à celles d’un premier jeudi de décembre classique.
Sur des années "normales", en 2016 et en 2017, les ventes alimentaires des jeudi 8 et 7 décembre oscillaient entre 302 et 301 millions d’euros. Ainsi, les 304 millions encaissés le 5 décembre dernier représentent une progression de 1,1% par rapport à 2017.

Ces très bonnes ventes de la grande distribution au début de la grève ont été encore meilleures à Paris. Les hypers et les supermarchés ont réalisé le 5 décembre dernier un chiffre d’affaires supérieur de 16,3% au premier jeudi de décembre en 2017, souligne Nielsen.
Explication du cabinet: ce jour-là, les Franciliens s’étaient organisés pour ne pas aller au travail (Sytadin comptait un trafic automobile deux fois moins dense qu’un jeudi classique). Et ils en ont sans doute profité pour faire les courses et anticiper certains de leurs achats pour les jours suivants.