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Carburants: pourquoi les prix remontent

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En deux mois, les prix du carburant sont repartis à la hausse et atteignent désormais leur niveau d'avant la crise des gilets jaunes. La faute aux pays producteurs qui ont réduit leur production pour faire gonfler les cours du pétrole.

Les prix des carburants vendus dans les stations-service françaises ont poursuivi leur hausse la semaine dernière, selon des chiffres officiels dévoilés cette semaine.

Le gazole, qui représente près de 80% des volumes vendus, s'affiche à 1,4597 euro le litre, soit 0,94 centime de plus que la semaine précédente, selon les données hebdomadaires publiées par le ministère de la Transition écologique et solidaire.

La hausse est plus significative pour les automobilistes qui roulent à l'essence. Le litre du sans plomb 95 (E5) a augmenté de 1,13 centime à 1,4699 euro, tandis que celui de l'essence sans plomb contenant jusqu'à 10% d'éthanol (E10) a pris 1,12 centime à 1,4472 euro.

Russie et OPEP réduisent leur production

Enfin, le sans plomb 98 s'affichait à 1,5304 euro le litre, contre 1,5193 la semaine précédente. Les prix des carburants à la pompe varient en fonction de plusieurs paramètres comme le cours du baril de pétrole, le taux de change euro-dollar, le niveau des stocks de produits pétroliers et de la demande, ainsi que des taxes.

Les prix du carburant atteignent donc des niveaux proches de ce qu'ils avaient atteint avant la crise des gilets jaunes et ce malgré l'annulation de la taxe carburant initialement prévue en janvier. 

Si les prix flambent à nouveau, c'est à cause du prix du baril de pétrole. Les cours ont fortement augmenté depuis la fin 2018. Les pays producteurs (OPEP et Russie) ont délibérément réduit leur production pour stopper la chute des prix qui était forte en fin d'année dernière. Ce qui a eu pour effet de faire remonter les cours et donc in fine les prix du carburant à la pompe. Une hausse de prix qui devrait toutefois se tasser, les Etats-Unis ayant décidé d'augmenter leurs exportations de pétrole afin de freiner la montée des cours.

Frédéric Bianchi avec AFP