Alexandre Bompard: "la Fnac est toujours là"

Alexandre Bompard juge que la Fnac a réussi sa diversification - BFM Business
La Fnac a réussi sa rentrée. Pour la première fois depuis trois ans, le groupe a renoué avec la croissance avec une hausse de ses ventes de 2,2%, selon des résultats publiés mercredi 23 octobre.
Ce qui réjouit son PDG Alexandre Bompard. "Nous sommes toujours là. C'est une nouvelle étape qui est franchie par la Fnac", a-t-il déclaré ce vendredi 24 octobre sur BFM Business.
A l'origine de cette croissance, le dirigeant a mis en avant la diversification opérée par l'enseigne de distribution de produits culturels, en vendant désormais du petit électroménager, de la papeterie ou … des cafetières.
"Ces cafetières au même titre que les autres produits que nous avons introduits c'est 11% du chiffre d'affaires. Imaginez la situation de la Fnac si nous n'avions pas diversifié cette offre de produits", a fait valoir Alexandre Bompard.
Des "nouvelles familles de produits"
Selon lui, ces résultats montrent que la Fnac "a la capacité de proposer de nouvelles familles de produits" .Il assure que ses clients "sont heureux de trouver ces nouvelles familles, traitées selon le mode Fnac, avec de l'expertise et des vendeurs de qualité". Il a indiqué que les vendeurs ont en ce sens reçu une formation pour pouvoir vendre ces produits.
Outre la diversification de la gamme de produits, la Fnac a également révisé ses formats en proposant de plus petits magasins, gérés en franchise.
"Je me disais 'pourquoi nous ne sommes pas dans les villes de moins de 50.000 habitants parce que nous avons de trop grand magasins? Pourquoi nous ne sommes pas dans les gares et les aéroports'", a expliqué Alexandre Bompard.
Une force face à Amazon
L'autre force du groupe, selon son PDG est d'avoir un modèle combinant les magasins physiques et Fnac.com, le site du groupe. "C'est l'avantage que nous avons par rapport à des concurrents comme Amazon", a estimé Alexandre Bompard.
"Le commerce de demain n'est pas le e-commerce mais un commerce global connecté, qui connecte les magasins à de la distribution digitale", a-t-il poursuivi. Avant d'enfoncer le clou: "c'est très coûteux le e-commerce. C'est moins coûteux d'avoir des magasins et c'est pour cela qu'aucun acteur du e-commerce ne gagne de l'argent, Amazon inclus".