"Une soumission à l'extrême gauche": Stanislas Rigault réagit après sa venue annulée à l'université Côte d'Azur

Le débat ne s'est finalement pas fait. Le président de l'Université Côte d'Azur a annulé jeudi un événement organisé par l'UNI, un syndicat d'étudiants de droite, auquel devait participer Stanislas Rigault, proche d'Eric Zemmour. Vivement critiquée, sa venue a finalement été annulée quelques heures avant l'événement.
Aujourd'hui, le président de Génération Z se dit "scandalisé" de la décision du président de l'université, qui avait pourtant au départ assuré que le thème du débat, concernant l'engagement des jeunes dans les partis politiques, était "d'intérêt" à l'université.
"Ce n'est pas une annulation, c'est une soumission à l'extrême-gauche de la part du président de l'université, qui, face à cinq militants d'extrême-gauche qui ne représente qu'eux-mêmes, a cédé", déclare Stanislas Rigault, invité ce vendredi sur le plateau de BFM Nice Côte d'Azur.
"Un deux poids, deux mesures frappant"
Dans une lettre interne, le président de l'Université Côte d'Azur (UCA) avait annoncé jeudi annuler la venue de Stanislas Rigault en raison de risques de trouble à l'ordre public. Un argument que réfute le président de Génération Z, qui assure qu'un "dispositif des forces de l'ordre" était "très en place".
Si le débat n'a pas pu se faire au sein de l'université, Stanislas Rigault explique l'avoir tout de même tenu dans un café de Nice, dans lequel il s'est adressé à "plus de cent étudiants".
"Ce qui prouve que le trouble à l'ordre public que le président de l'université craignait ne vient pas de Reconquête ou de l'UNI, mais des militants d'extrême-gauche", avance-t-il. Stanislas Rigault dénonce un "deux poids, deux mesures frappant".
"On est dans une période où l'extrême-gauche, guidée par la Nupes et certains députés, passent leur vie à mettre le bordel dans les universités. Ils ne demandent l'avis d'aucun étudiant et ils bloquent les facs, ils détruisent le matériel, et eux, personne ne les empêche de faire."
Un meeting politique "maquillé" en débat
Le président de Génération Z explique avoir déposé un référé-liberté face à la décision du président de l'université, et n'exclut pas de reprogrammer un débat au sein de la faculté de Nice si le tribunal administratif venait à lui donner raison.
"Nous, on est ouvert au débat. Moi, je débattrai avec tout le monde", assure Stanislas Rigault, se plaçant en opposition à ce qu'il dénonce comme une politique "spectacle", qui cherche "du buzz, qui ne parle jamais de fond et se contente d'invectives".
De son côté, l'Université Côte d'Azur avait dans un premier temps souhaité maintenir la venue de Stanislas Rigault, appelant à respecter le droit à la liberté d'expression. "La seule limite à cette liberté, c'est la diffamation ou l'injure telle qu'elles sont définies par la loi", avait précisé Yves Strickler, référent éthique de l'UCA.
Un argument rapidement réfuté par la CGT Campus 06, qui rétorquait dans un communiqué paru ce jeudi que "la liberté d'expression ne couvre pas la diffusion de fausses informations et les discours révisionnistes".
D'autant plus que cet événement, appelé "débat", n'était selon le syndicat "qu’une façon de maquiller ce qui n’est en réalité qu’une 'conférence'", le débat en question comprenant "un seul invité".
Le syndicat avait plusieurs fois pointé du doigt l'absence de voix contradictoires, dénonçant au passage une "instrumentalisation de l'Université Côte d'Azur" de la part de l'extrême-droite qui, "sous couvert de discussion sur l'engagement politique, vise à recruter des étudiants de [l']université dans ses rangs", conclut l'organisme.