"Un bébé en plastique" à Gaza: le parquet de Nice se dessaisit de l'enquête sur les propos de Christian Estrosi

Le maire de Nice avait affirmé en décembre dernier qu'une mère palestinienne montrait un bébé en plastique pour faire croire à un enfant mort, dans une "guerre d'images" entre Israël et le Hamas.

Le parquet de Nice s'est dessaisi de l'enquête visant Christian Estrosi, ouverte après une plainte de l'association "De Nice à Gaza" en décembre dernier pour "propos mensongers et graves", a appris BFM Nice Côte d'Azur auprès du collectif. Le procureur de la République de Nice l'a annoncé à l'avocat de "De Nice à Gaza", Maître Guez Guez.

Le parquet de Paris, déjà destinataire d'un signalement pour les mêmes faits, reprend la main sur l'enquête.

Des "propos mensongers et graves"

Le 10 décembre 2023, sur France 3, le maire de Nice s'est exprimé sur la guerre entre Israël et le Hamas et avait déclaré que des Palestiniens montraient à l'image des faux bébés. "Vous-mêmes médias, vous passez des images où on voit des mamans qui pleurent avec un bébé en plastique, faisant croire que c'est un bébé mort", avait-il déclaré.

"Il est inadmissible et honteux d’avoir des propos qui remettent en doute la souffrance des civils palestiniens qui ont perdu des membres de leur famille tués par l’armée israélienne", a réagi "De Nice à Gaza".

Dès le lendemain de cette interview, le collectif avait déposé une plainte, condamnant les "propos mensongers et graves", "déshumanisants et inacceptables" tenus par l'édile niçois.

Pauline Renoir avec J.M.A.