Séries d'agressions près de l'université de Nice: quatre plaintes déposées, un suspect arrêté

Un homme suspecté de deux agressions sexuelles a été interpellé. Son ADN diffère de celuicelui relevé sur l'étudiante victime d'un vol et d'un viol.

Quatre plaintes ont été déposées après une série d'agressions dans le quartier de la Madeleine de Nice, près de l'université de droit, a appris BFM Nice Côte d'Azur auprès du procureur de Nice, Xavier Bonhomme.

Le procureur identifie deux séries de faits. La première concerne deux agressions sexuelles, survenues les 11 et 15 janvier. Un suspect a été interpellé mercredi, précise le procureur. Sa garde à vue a été levée après expertise psychiatrique, laquelle a conclu à une abolition du discernement. Il a été placé dans une structure de soins pour troubles psychiatriques.

La deuxième série de faits regroupe deux agressions: un viol précédé d'un vol, survenu le 12 janvier, ainsi qu'une tentative de vol avec violence commise sur une autre victime.

Des relevés d'ADN différents

"Pour ces deux derniers faits, un individu a été interpellé mais relâché après garde à vue, ayant été disculpé par les éléments de l'enquête", détaille Xavier Bonhomme.

Ce dernier n'établit "pas de lien" entre les deux séries d'agressions, l'ADN de l'homme identifié dans la première étant différent de celui relevé dans l'affaire de viol précédé d'un vol.

La Sûreté départementale des Alpes-Maritimes a été saisie, précise le procureur.

"C'est quoi comme monde?"

L'une des victimes, Mathilde (son prénom a été modifié), a témoigné au micro de BFM Nice Côte d'Azur la semaine dernière. L'étudiante de 19 ans explique qu'un homme lui a attrapé la poitrine en pleine journée.

"Comment, maintenant, c'est encore possible que toucher la poitrine d'une femme dans la rue? C'est normal? C'est quoi comme monde où une personne peut violer l'intimité d'une autre personne comme ça?", demande-t-elle.

Beaucoup d'étudiants de la faculté, surtout des femmes, ne se sentent plus en sécurité et redoutent les sorties de cours. L'université a envoyé un message de prévention à ces étudiants et appelé à la vigilance.

Table-ronde

Une journée table-ronde a également été organisée ce jeudi pour expliquer les moyens mises en place au sein de la faculté. Une trentaine d'étudiants étaient présents.

"Il n'y a jamais eu d'agressions au sein du campus, mais à l'extérieur, sur la voie publique (...) Les services de police sont pleinement mobilisés pour sécuriser le quartier, les rues en patrouillant... Ils sont aussi mobilisés pour l'enquête", a déclaré le doyen de l'université.

Il a également ajouté: "Un étudiant, une étudiante doit se manifester, pour que l'université puisse l'aider psychologiquement. Toute plainte, toute main courante est aussi un moyen pour une victime d'être écoutée."

Invité de BFM Nice Côte d'Azur ce lundi, Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice délégué à la sécurité, a affirmé que "la présence de la police municipale a été renforcée".

Margaux Sansano avec M.L.