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Rapt d'une hôtelière niçoise: le restaurateur italien condamné remis en liberté

Jacqueline Veyrac arrive au tribunal de Nice, le 8 janvier 2021

Jacqueline Veyrac arrive au tribunal de Nice, le 8 janvier 2021 - Valery HACHE © 2019 AFP

L'homme âgé de 68 ans a été remis en liberté sous contrôle judiciaire pour raisons de santé en attendant son procès en appel. Il avait été condamné à 18 ans de prison en janvier dernier.

Le restaurateur italien condamné en janvier à 18 ans de réclusion criminelle pour l'enlèvement à Nice en 2016 de Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière de 80 ans, a été remis en liberté pour raisons de santé en attendant son procès en appel, a-t-on appris mercredi auprès de son avocat.

Giuseppe Serena avait été jugé par la cour d'assises des Alpes-Maritimes, avec douze co-accusés. Sept d'entre eux avaient été condamnés à des peines allant de 17 mois à 15 ans de prison, cinq autres avaient été acquittés.

M. Serena, considéré par l'accusation comme le principal organisateur de ce rapt, ainsi que d'une précédente tentative en 2013, aurait été motivé par sa volonté de venger son échec à la tête d'un grand restaurant que la victime lui avait loué au bord de mer.

"M. Serena a été remis en liberté ce jour (mercredi, ndlr) sous contrôle judiciaire, en attendant son procès en appel", a indiqué à l'AFP son avocat Corentin Delobel.

Une santé déclinante

"Après avoir multiplié les demandes de mise en liberté, tant durant l'information judiciaire qu'avant le procès devant la Cour d'assises, et en attendant le procès en appel, c'est avant tout une victoire sur l'humanité et pour la dignité de mon client", a ajouté Me Delobel, précisant que la santé de M. Serena, âgé de 68 ans, "décline vraiment".

Le procès en appel devant la Cour d'assises d'Aix-en-Provence "pourrait se tenir du 31 janvier au 25 février 2022", ces dates "emportant l'adhésion de la plupart des confrères", a ajouté Me Delobel. Aucune date officielle n'a cependant encore été fixée.

Giuseppe Serena "pourra préparer avec combativité sa défense contre les accusations qu'il a toujours contestées et contre lesquelles il entend lutter en se présentant libre devant la Cour d'assises d'appel, afin d'obtenir l'acquittement et exprimer de nouveau sincèrement sa compassion envers Madame Veyrac", a encore déclaré l'avocat.

Jacqueline Veyrac avait passé deux jours et deux nuits ligotée à l'arrière d'un Renault Kangoo garé dans une rue isolée, avant de parvenir à se libérer avec l'aide d'un passant, sans qu'aucune rançon ne soit versée.

Les quatre exécutants de cet enlèvement, dont Philip Dutton, un quinquagénaire britannique sans ressources, ont été condamnés à des peines allant de 14 à 15 ans de réclusion. L'homme accusé d'avoir posé des balises GPS sous la voiture de la victime a lui été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis, pour complicité d'enlèvement. Des peines de 17 mois et quatre ans de prison ont été prononcées contre deux derniers accusés condamnés pour association de malfaiteurs.

G.H. avec AFP