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Procès de l'attentat de la basilique de Nice: la fille du sacristain tué estime que "justice a été rendue"

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La fille de Vincent Loquès, sacristain mort lors de l'attentat de la basilique de Nice en octobre 2020, se dit soulagée du verdict rendu par la cour d'assises spéciale de Paris et entame désormais son long chemin de reconstruction.

Une peine historique. Brahim Aouissaoui, principal suspect de l'attentat de la basilique de Nice en octobre 2020, a été condamné ce mercredi 26 février par la cour d'assises spéciale de Paris à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible sans remise de peine.

Une décision prise en raison de la grande violence de ses actes, notamment des égorgements et de multiples coups portés, à l'encontre des trois victimes mortes à la basilique Notre-Dame.

Brahim Aouissaoui, longtemps mutique lors de son procès, avait reconnu les faits en début de semaine pour la première fois depuis l'attentat, mais n'a jamais eu aucun mot pour les familles des victimes.

"La décision est juste, c'est celle que j'attendais"

Parmi elles, Marjorie Loquès, l'une des filles du sacristain Vincent Loquès, qui confie son soulagement au micro de BFM Nice Côte d'Azur. "J'ai l'impression que justice a été rendue."

"La décision qui a été prise me semble être adaptée. Durant le procès, Brahim Aouissaoui a montré son caractère dangereux, son absence de remords, d'introspection et de remise en question", explique-t-elle.

"Je pense que la décision est juste, c'est celle que j'attendais", conclut Marjorie.

Le procès maintenant derrière elle, la fille du sacristain peut désormais aller de l'avant dans son deuil. "C'était une étape importante dans notre vie, maintenant il reste la reconstruction. Elle sera sûrement longue et difficile, mais c'est un premier pas."

Un acte pour "se venger"

Lundi 24 février, Brahim Aouissaoui avait justifié ses actes comme étant une vengeance pour la communauté musulmane. "L'Occident tue aveuglément" les musulmans "innocents" et "se venger" est "un droit et une vérité", avait-il asséné.

Il a affirmé que le choix des victimes relevait du "hasard", et que rien n'était "préparé", ce qui selon lui n'enlève en rien la "légitimité" de ses actes. "Je ne suis pas un terroriste, je suis un musulman", a-t-il résumé à la barre.

Il a été condamné à la peine maximale, comme l'avait requis le ministère public. Son comportement en détention, avec des menaces, fabrication d'armes artisanales et injures répétées, avait aussi été pointé du doigt par le procureur.

Juliette Moreau Alvarez