"On est désespérés": un an après l'effondrement d'un chemin à Nice, la galère se poursuit pour les riverains

Un an après le glissement de terrain qui a emporté une partie du chemin du Cal du Mont Gros dans l'est de Nice, l'accès est toujours barré ce jeudi 27 février.
"Le maire est venu, il nous a dit que la mairie prendrait ses responsabilités et voilà où on en est au bout d'un an", lance Emmanuelle, une habitante tout en pointant du bras une grille et la chaussée défoncée. "C'est très long et puis la liste de nos désagréments est immense. On est désespérés", ajoute-t-elle au micro de BFM Nice Côte d'Azur.
Patrick fait la liste de toutes les conséquences négatives de ce blocage. "Réception d'amis, secours, livraison de matériel ou de mobilier, tout ça est très gênant et ça nous impacte énormément".
"Il y a un des riverains qui a une fosse septique, il ne peut plus la faire vider", ajoute Jean-Jacques, un voisin.
Qui doit prendre charge les travaux?
Ce sinistre s'était produit après de fortes chutes de pluie qui avaient provoqué de nombreux dégâts dans toutes les Alpes-Maritimes.
Si les travaux n'ont pas débuté, et que la situation semble figée depuis un an, c'est parce que la mairie considère que le Cal du Mont Gros est un chemin privé.
"La situation ne peut pas s'enkyster, ne peut pas demeurer au détriment des habitants du quartier, donc ce que la municipalité souhaite faire, c'est engagé des travaux aux frais avancés si l'on constatait que des propriétaires privés ne s'organisaient pas pour les réaliser", nous explique Bastien Nespoulous, directeur général des services de la métropole et de la ville de Nice.
Ces explications sont balayées par Georges Duffau, président du collectif de riverain du chemin du Cal de Mont Gros. "Ce chemin était privé il y a un siècle, mais depuis 1991-1992, la mairie l’a préempté afin de faire la liaison entre la voie publique qui est la grande corniche et le chemin du Cal du Mont Gros qui est un chemin public romain. Et aujourd'hui, elle revient sur le fait qu'elle a une responsabilité là-dessus", regrette-t-il.
Pour trancher le litige, le collectif de riverains a saisi le juge des référés du tribunal administratif de Nice.