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Nuit de la solidarité à Nice: le Secours populaire dresse un premier bilan

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Environ 200 personnes étaient mobilisés dans la nuit de jeudi à vendredi à Nice pour aller à la rencontre des personnes sans-abri et faire un état des lieux dans la commune.

Ils ont sillonné les rues de Nice une bonne partie de la nuit. Près de 200 agents de la ville et bénévoles ont participé à la nuit de la solidarité cette année pour recenser les personnes SDF dans la ville et dresser un état des lieux. Invité de BFM Nice Côte d'Azur, Jean Stellitano, secrétaire général du Secours Populaire des Alpes-Maritimes, a dressé un premier bilan.

"Quand on voit 195 personnes à la rue, comme hier soir, encore à la rue, ça veut dire que les dispositifs mis en place ne répondent pas entièrement à la demande. Il faudrait qu'il y ait zéro personne à la rue", a-t-il martelé.

Selon Jean Stellitano, 25% des SDF trouvés jeudi soir n'était pas dans cette situation il y a encore six mois.

"C'est un vrai phénomène lié directement à la crise Covid et la crise économique. Notre département est touché particulièrement, avec les activités de tourisme et l'événementiel qui s'est effondré", explique-t-il.

Tenter de sortir ces personnes de la précarité

Autre constat: beaucoup de SDF âgés de moins de 25 ans ont été constatés dans les rues de Nice, ainsi que des travailleurs pauvres qui n'ont pas les moyens financiers nécessaires pour se loger. Certains retraités, qui touchent une pension insuffisante, figurent aussi parmi eux.

En ce qui concerne les femmes, "on en trouve dans les voitures, elles se mettent à l'abri", "parce qu'elles deviennent des proies", mais souffrent d'une grande précarité, poursuit Jean Stellitano.

À l'occasion de la Nuit de la solidarité organisée dans plusieurs villes de France une fois par an, les bénévoles de plusieurs associations arpentent les rues pour recenser les sans-abri et tenter d'en apprendre plus sur leur situation.

Pour le secrétaire général du Secours Populaire des Alpes Maritimes, ce recensement "permet à l'État, aux villes, de voir comment ils peuvent apporter une réponse" à ce constat. Les associations vont, de leur côté, trouver une solution pour tenter de sortir ces personnes de la précarité.

Shéhérazade Ben Essaid