Nice: une jeune fille agressée sexuellement dans un bus, sa mère poursuit Lignes d'Azur en justice

Elle rentrait chez elle après sa journée au collège. En 2019, une jeune fille de 14 ans a été agressée sexuellement dans le bus qu'elle avait emprunté pour regagner son domicile, à Nice. Assise à l'arrière du véhicule, elle a subi des attouchements de la part d'un homme âgé d'une trentaine d'années.
"Elle essayait de se débattre, mais elle n'avait pas de force", explique la mère de l'adolescente au micro de BFM Nice Côte d' Azur. "Il devenait de plus en plus violent. Il y avait quand même 20 personnes. Personne ne réagissait", ajoute-t-elle. Un passager a tout de même fini par s'interposer.
L'agresseur de la jeune fille n'a pas été condamné par la justice. Jugé irresponsable, il a été placé au sein d'un hôpital psychiatrique. Mais la mère de famille ne compte pas en rester là. Elle poursuit la compagnie Lignes d'Azur en justice. Pour elle, le conducteur du bus dans lequel se trouvait sa fille lorsque les faits se sont produits n'a rien fait pour protéger sa fille, bien qu'il ait bénéficié d'un non-lieu lors du procès.
"A côté de lui, il y avait une dame qui lui a dit: 'tu as entendu, la petite a subi des attouchements. Appelle la police'. Le chauffeur de bus a répondu qu'il n'en avait rien à faire, qu'il voulait rentrer chez lui, finir son service", affirme-t-elle.
La famille réclame des dommages et intérêts
D'après Laurent Rocagel, lui-même chauffeur de bus, des procédures existent pour faire face à ce genre de situation.
"Nous avons à disposition, à côté du poste de conduite, le bouton de détresse", explique-t-il. "Deux pressions sur celui ci nous met directement en relation avec le poste de commande et de contôle centralisé bus ou tramway. Ce qui nous permet de pouvoir dire que est l'incident qui est en train de se produire."
Contactée par nos soins, la compagnie de bus n'a pas donné suite. La famille de la jeune fille agressée lui réclame 50.000 euros de dommages et intérêts.