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Nice: une enquête ouverte pour des soupçons d’irrégularités de comptabilité publique, des perquisitions en cours à la métropole

La façade de la mairie de Nice (photo d'illustration)

La façade de la mairie de Nice (photo d'illustration) - Jave Boodnah - Wikimédia

Les "manquements graves" dénoncés par Christian Estrosi concernent des marchés de travaux de reconstruction concernant les vallées de la Tinée et de la Vésubie consécutifs à la tempête Alex du mois d'octobre 2022.

Les sommes en jeu seraient de "plusieurs millions" d'euros. Plusieurs perquisitions ont eu lieu ce vendredi, à la Métropole Nice Côte d'Azur ainsi qu'à la mairie. Elles interviennent après le signalement de "manquements graves au respect des règles de la comptabilité publique", effectué par le maire de Nice et président de la métropole Christian Estrosi, le 28 février dernier, auprès du procureur de la république de Nice et l'ouverture d'une enquête.

Ces "manquements graves" concernent des marchés de travaux de reconstruction concernant les vallées de la Tinée et de la Vésubie, consécutifs à la tempête Alex du mois d'octobre 2022, indique le tribunal judiciaire de Nice dans un communiqué.

La tempête Alex avait dévasté l'arrière-pays de Nice et Menton, faisant dix morts et huit disparus et des dégâts estimés à un milliard d'euros.

17 agents suspendus

Cette enquête préliminaire a été confiée le 13 mars dernier au détachement de Fréjus de la section de recherches de la gendarmerie nationale de Marseille.

"Les premières investigations menées dans le cadre de cette enquête qui vise notamment les infractions de détournements de fonds publics par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, d'escroqueries, de faux, d'usages de faux et de recel de ces infractions, ont rendu nécessaire pour la manifestation de la vérité que plusieurs perquisitions soient conduites ce jour et notamment dans les locaux de la Métropole Nice Côte d'Azur sur autorisation du juge de la liberté et de la détention", précise le tribunal judiciaire de Nice.

Au moins 17 agents ont été suspendus, d'après nos informations. D'après l'Agence France-Presse (AFP), "les investigations porteraient notamment sur des travaux non exécutés, effectués ailleurs que prévu ou effectués sans engagement de marchés publics".

Le tribunal judiciaire de Nice rappelle également que "les peines principales encourues" pour cette infraction sont de "dix années d'emprisonnement et d'un million d'euros d'amende".

Solenne Bertrand