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Nice: un réseau de trafic de chiens, destinés à la vente ou à la mendicité, démantelé

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Vingt chiens ont été secourus ce lundi 5 mai dans un campement, situé au nord de Nice. Cette opération a été rendue possible grâce à plusieurs associations locales, qui ont décidé de porter plainte.

Un réseau de trafic de chiens a été démantelé dans le nord de Nice. Vingt chiens ont été secourus dans un campement sauvage ce lundi 5 mai, après plusieurs mois d’enquête menée par des associations locales. Les canidés étaient destinés à la vente ou à "la mendicité" selon l’association UPA 06. Les chiots étant revendus à la sauvette – parfois entre 150 et 400 euros – sur l’avenue Jean Médecin.

"[Ils] ne sont pas suivis par des vétérinaires et vivent un calvaire avec des personnes qui ne leur donnent aucune affection (...) qui sont là juste pour se faire de l'argent", alerte au micro de BFM Nice Côte d’Azur Cécilia Fruleux, présidente de l'association ASA 06.

Certains animaux, drogués, ont été retrouvés amorphes, allongés sur la voirie. "Les antihistaminiques, c’est connu pour ensuquer. Les anti-inflammatoires, ils les utilisaient aussi probablement pour ça, mais ça crée aussi des lésions sur les reins, le tube digestif... Ce sont des animaux qui, petit à petit, sont tués à petit feu par les médicaments qu’on leur donne", témoigne Paul Ghislain, vétérinaire à la clinique Lingostière.

Vers des soins, une surveillance sanitaire et l’adoption

"On veut leur offrir une vraie vie. À savoir que pour ceux qui n'ont pas de papiers, ils vont être sous surveillance sanitaire, vis-à-vis de la rage, pendant six mois", précise Émilie Desjacques, bénévole à UPA 06 et membre de l’association La tribu du Fourmilier, accompagnée du chien Jessy, désormais en famille d’accueil.

Alors que tous les chiens ont été pris en charge pour recevoir des soins, UPA 06, accompagnée des associations La tribu du Fourmilier, au service des animaux, la SPA de Grasse, Instinct AniMal, ou encore Pour le Bonheur des Loulous, a porté plainte "pour stopper cette situation".

Désormais, ces structures attendent une réponse du tribunal judiciaire pour pouvoir proposer les animaux à l’adoption.

Julia Pellegrini avec Alexandre Simoes